Dans cet article, nous présentons une formulation néo-aristotélicienne de la doctrine du juste milieu. Nous commençons par décrire la formulation classique de la doctrine par Aristote, telle qu'elle est exposée dans l’Éthique à Nicomaque. Nous présentons en outre les éléments fondamentaux qui régissent les matrices de concepts (Franceschi 2002). Nous proposons ensuite une nouvelle formulation de la doctrine du juste milieu, directement dérivée de la structure-même des matrices de concepts. Nous comparons également la (...) présente formulation de la doctrine du juste milieu avec celle d'Aristote, en mettant en évidence les points communs et les différences. Nous proposons aussi une interprétation de la formulation aristotélicienne de la doctrine du juste milieu. Enfin, nous montrons comment la version néo-aristotélicienne de la doctrine du juste milieu permet de répondre à plusieurs objections, et notamment à celles qui ont été classiquement soulevées à l’encontre de sa version aristotélicienne. (shrink)

Quoique l’on trouve plusieurs explications de l’ontologie du Bien dans l’œuvre d’Aristote, on n’y trouve qu’une seule explication de l’ontologie du mal. En Métaphysique Θ 8 et 9, la description du rapport entre la puissance et l’acte prépare le chemin vers une explication ontologique du mal comme la privation d’un bien. Le but de cet article est de montrer que cette doctrine du mal comme privation constitue le fondement métaphysique de toute la philosophie pratique aristotélicienne et d’illustrer la continuité (...) entre les doctrines de la vertu, du vice et du bonheur et la doctrine du mal comme privation. (shrink)

Leibniz endorses the world apart doctrine, according to which a substance is that which is independent of all other things except God. However, I will argue that in what appears to be a radical departure from the causal version of the world apart doctrine, Du Châtelet—whose metaphysics appears to be Leibnizian from a distance—embraces the causal connectedness of created substances. I further show that Du Châtelet’s rejection of Leibniz’s claim that a substance is causally independent of all other (...) created substances can be traced back to a more fundamental antiLeibnizian commitment on Du Châtelet’s part concerning the in-principle accessibility of natural (i.e., non-divine) sufficient reasons by finite minds and to her commitment to a causal theory of intentionality. (shrink)

Cet article explore les conséquences pour le libéralisme politique de considérer l’existence d’un pluralisme raisonnable au sujet des différentes conceptions du juste. Comment une conception publique de la justice peut se développer malgré un désaccord raisonnable et profond sur les termes mêmes de cette justice ? En comparant le libertarisme, la justice comme équité et l’égalitarisme strict, il sera montré que les concepts fondamentaux de ces conceptions du juste sont essentiellement contestés. En guise de solution, deux conditions seront (...) suggérées afin de faire en sorte que la conception publique de la justice en soit une de tolérance politique : premièrement, elle devra se baser sur une liste de droits minimaux reconnus par les différentes conceptions raisonnables du juste; et deuxièmement, si la conception publique de la justice a pour ambition de se développer au-delà du dénominateur commun, elle devra offrir des mesures compensatoires à ceux supportant des conceptions du juste plus restrictives. À certains égards, cette problématique et ces accommodements s’apparentent à ce qui est déjà proposé au sujet de multiculturalisme. (shrink)

The first part of this paper will provide a reconstruction of Francis Bacon’s interpretation of Academic scepticism, Pyrrhonism, and Dogmatism, and its sources throughout his large corpus. It shall also analyze Bacon’s approach against the background of his intellectual milieu, looking particularly at Renaissance readings of scepticism as developed by Guillaume Salluste du Bartas, Pierre de la Primaudaye, Fulke Greville, and John Davies. It shall show that although Bacon made more references to Academic than to Pyrrhonian Scepticism, like most (...) of his contemporaries, he often misrepresented and mixed the doctrinal components of both currents. The second part of the paper shall offer a complete chronological survey of Bacon’s assessment of scepticism throughout his writings. Following the lead of previous studies by other scholars, I shall support the view that, while he approved of the state of doubt and the suspension of judgment as a provisional necessary stage in the pursuit of knowledge, he rejected the notion of acatalepsia. To this received reading, I shall add the suggestion that Bacon’s criticism of acatalepsia ultimately depends on his view of the historical conditions that surround human nature. I deal with this last point in the third part of the paper, where I shall argue that Bacon’s evaluation of scepticism relied on his adoption of a Protestant and Augustinian view of human nature that informed his overall interpretation of the history of humanity and nature, including the sceptical schools. (shrink)

Depuis Gintis est un économiste senior et j’ai lu certains de ses livres précédents avec intérêt, je m’attendais à un peu plus de perspicacité dans le comportement. Malheureusement, il fait les mains mortes de la sélection de groupe et la phénoménologie dans les pièces maîtresses de ses théories du comportement, et cela invalide en grande partie le travail. Pire encore, puisqu’il montre un si mauvais jugement ici, il remet en question tout son travail précédent. La tentative de ressusciter la sélection (...) de groupe par ses amis à Harvard, Nowak et Wilson, il y a quelques années, c’était l’un des principaux scandales en biologie au cours de la dernière décennie, et j’ai raconté la triste histoire dans mon article 'Altruism, Jesus and the End of the World-how the Templeton Foundation bought a Harvard Professorship and attacked Evolution, Rationality and Civilization -- A review of E.O. Wilson 'The Social Conquest of Earth' (2012) et Nowak and Highfield 'SuperCooperators' (2012).' Contrairement à Nowak, Gintis ne semble pas être motivé par le fanatisme religieux, mais par le fort désir de générer une alternative aux sombres réalités de la nature humaine, facilitée par le manque (quasi universel) de compréhension de la biologie humaine fondamentale et le slateisme vierge des scientifiques comportementaux, d’autres universitaires et du grand public. Gintis attaque à juste titre (comme il l’a fait à maintes reprises) les économistes, les sociologues et d’autres scientifiques du comportement pour ne pas avoir un cadre cohérent pour décrire le comportement. Bien sûr, le cadre nécessaire pour comprendre le comportement est évolutif. Malheureusement, il ne parvient pas à en fournir un lui-même (selon ses nombreux critiques et je suis d’accord), et la tentative de greffer le cadavre pourri de la sélection de groupe sur toutes les théories économiques et psychologiques qu’il a généré dans ses décennies de travail, n’a fait qu’invalider tout son projet. Bien que Gintis fasse un vaillant effort pour comprendre et expliquer la génétique, comme Wilson et Nowak, il est loin d’être un expert, et comme eux, le calcul l’aveugle juste aux impossibilités biologiques et bien sûr c’est la norme en science. Comme Wittgenstein l’a noté sur la première page de la culture et de la valeur « Il n’y a pas de dénomination religieuse dans laquelle l’utilisation abusive des expressions métaphysiques a été responsable de tant de péchés qu’il l’a en mathématiques. » Il a toujours été clair que un gène qui provoque un comportement qui diminue sa propre fréquence ne peut pas persister, mais c’est le cœur de la notion de sélection de groupe. En outre, il a été bien connu et souvent démontré que la sélection de groupe réduit juste à la condition physique inclusive (sélection de parents), qui, comme Dawkins l’a noté, est juste un autre nom pour l’évolution par sélection naturelle. Comme Wilson, Gintis a travaillé dans cette arène pendant environ 50 ans et n’a toujours pas compris, mais après le scandale a éclaté, il ne m’a fallu que 3 jours pour trouver, lire et comprendre le travail professionnel le plus pertinent, comme détaillé dans mon article. Il est ahurissant de se rendre compte que Gintis et Wilson n’ont pas été en mesure d’y parvenir en près d’un demi-siècle. Je discute des erreurs de sélection de groupe et de phénoménologie qui sont la norme dans le milieu universitaire comme des cas spéciaux de l’échec quasi universel de comprendre la nature humaine qui détruisent l’Amérique et le monde. Ceux qui souhaitent un cadre complet à jour pour le comportement humain de la vue moderne de deux systemes peuvent consulter mon livre 'The Logical Structure of Philosophy, Psychology, Mind and Language in Ludwig Wittgenstein and John Searle' 2nd ed (2019). Ceux qui s’intéressent à plus de mes écrits peuvent voir «Talking Monkeys --Philosophie, Psychologie, Science, Religion et Politique sur une planète condamnée --Articles et revues 2006-2019 3e ed (2019) et Suicidal Utopian Delusions in the 21st Century 4th ed (2020) et autres. (shrink)

For Émilie Du Châtelet, I argue, a central role of the principle of sufficient reason is to discriminate between better and worse explanations. Her principle of sufficient reason does not play this role for just any conceivable intellect: it specifically enables understanding for minds like ours. She develops this idea in terms of two criteria for the success of our explanations: “understanding how” and “understanding why.” These criteria can respectively be connected to the determinateness and contrastivity of explanations. The crucial (...) role Du Châtelet’s principle of sufficient reason plays in identifying good explanations is often overlooked in the literature, or else run together with questions about the justification and likelihood of explanations. An auxiliary goal of the article is to situate Du Châtelet’s principle of sufficient reason with respect to some of the general epistemological and metaphysical commitments of her Institutions de Physique, clarifying how it fits into the broader project of that work. (shrink)

Much early modern metaphysics grew with an eye to the new science of its time, but few figures took it as seriously as Emilie du Châtelet. Happily, her oeuvre is now attracting close, renewed attention, and so the time is ripe for looking into her metaphysical foundation for empirical theory. Accordingly, I move here to do just that. I establish two conclusions. First, du Châtelet's basic metaphysics is a robust realism. Idealist strands, while they exist, are confined to non-basic regimes. (...) Second, her substance realism seems internally coherent, so her foundational project appears successful.I have two aims in this paper. Historically, I show that du Châtelet's main source of inspiration was Christian... (shrink)

La division entre "Intellect Agent" (intellectus agens) et "intellect Patient" (noûs pathêtikos) est-elle historique et donc culturelle ? Si oui , y a-t-il un intellect Uni-versel entre les deux ?

La question à laquelle je veux tenter de répondre est la suivante : Quelle est la nature ontologique de ce que nous percevons lorsque nous sommes sujets à une illusion ou à une hallucination ? (Cette question n’est pas directement liée au thème de ce séminaire, mais la réponse que je veux lui apporter l’est.) La réponse proposée est la suivante : Ce que nous voyons en cas d’illusion est une propriété physique du milieu perceptif attribuée à l’objet perçu.

In this paper, Ayelet Shachar begins by restating the main idea of her important book The Birthright Lottery : Citizenship and Global Inequality and then goes on to address in a constructive spirit the main themes raised by the five preceding comments written by scholars in the fields of law, philosophy and political science.Dans cet article, Ayelet Shachar commence par rappeler l’idée centrale de son livre important The Birthright Lottery: Citizenship and Global Inequality avant de répondre de manière constructive aux (...) cinq commentaires qui précèdent, rédigés par des experts dans les domaines du droit, de la philosophie et de la science politique. (shrink)

Confrontée à l’exigence de neutralité axiologique, comprise comme le rejet de tout jugement de valeur, la doctrine environnementaliste ne fait pas preuve d’une particulière originalité. Elle porte peu d’intérêt à cette exigence, son discours est inéluctablement affecté par les mêmes biais que ceux qui touchent les autres catégories de doctrine et elle y apporte aussi des réponses comparables. Elle met d’une part en place des processus d’objectivation dont la portée est limitée en raison de l’étroitesse de la communauté (...) scientifique du droit de l’environnement. D’autre part, elle expose peu ses méthodes et sa posture théorique alors même que ces deux éléments seraient de nature à améliorer sa réflexivité. Mais là encore, on ne peut déceler aucune véritable spécificité de la doctrine environnementaliste par rapport aux autres. Elle apparaît donc ni plus ni moins critiquable que les autres au regard de l’exigence de neutralité axiologique. Au-delà, une première phase de la doctrine environnementaliste s’achève probablement, phase qui ressemble d’ailleurs à ce qu’ont connu d’autres catégories de doctrine, entre défense de son objet et recherche de légitimité. Il s’agit désormais d’ouvrir une nouvelle phase que nous souhaiterions à la fois plus théorique et plus méthodique. (shrink)

The doctrine of vicarious liability provides that an employer is vicariously or indirectly liable for all delicts or violations of the law committed by his or her employees when they are acting in the course and within the scope of their employment at the time when a delict is committed. In simple terms it is law that imposes liability on employers for the wrong doings of their employees. Some of the reasons why it has been justifiable to have this (...) doctrine in the Law of delict, is because employers have greater financial stamina to offset any losses caused by employees and employees work under the instruction of the employer just but to mention a few. (shrink)

In his last works, John Rawls explicitly argued for an overlapping consensus on a family of reasonable liberal political conceptions of justice, rather than just one. This ‘Deep Version’ of political liberalism opens up new questions about the relationship between citizens’ political conceptions, from which they must draw and offer public reasons in their political advocacy, and their comprehensive doctrines. These questions centre on whether a reasonable citizen’s choice of political conception can be influenced by her comprehensive doctrine. In (...) this paper I present two models of the relationship, which give contrasting answers to these questions, and defend the model that is more permissive with regard to the influence of comprehensive doctrines. This has important implications for our understanding of Rawlsian political liberalism, and reduces the force of objections that have been offered by theorists sympathetic to religion. (shrink)

This article asks the question “Why did Plato not write the ‘unwritten doctrine’?” and answers it by citing a combination of two obstacles. The first derives from the limitations of the episteme available to an embodied soul about the essence of the good. Even if the dialectician has access to some kind of knowledge, the mismatch between the unchanging essence of the good and the precarious logoi which aim to identify it (and allow others some measure of access to (...) it) can never fully be overcome. At best, Socrates (or Plato) can lead souls to an incomplete account of it: It is possible that even the most expert dialectician can only have a claim to knowledge, but no absolute certainty. Another obstacle lies in the audience or readership itself: No shortcut to understanding is possible, and yet a mere written presentation, which is all they have, is just such a shortcut, and so represents an empty promise. In memory of Charles H. Kahn (1928–2023), a letter of his from September 5, 1989, concerning the question “Why did Plato not write the ‘unwritten doctrine’?” is published, along with some comments. (shrink)

Dans L’Évolution créatrice, Bergson a critiqué le problème qui consiste à se demander pourquoi il y a de l’être plutôt que rien, et l’a qualifié de pseu­do-problème. Environ un quart de siècle plus tard, il a brièvement récapitulé cette critique dans l’article « Le Possible et le réel ». Cette récapitulation n’est pas juste un résumé, et son examen nous révèlera les divers éléments difficiles à discerner dans L’Évolution créatrice: on peut citer entre autres, l’adoption par Bergson du principe (...) d’inconcevabilité, bien connu des philosophes du XVIIe siècle, et la vigilance dont il fait preuve vis-à-vis du fonctionnement trompeur du langage usuel, apparentée à celle de la philosophie du langage ordinaire. Je reconstruis et examine cette version récapitulative, et mets en lumière la nouvelle argumentation vis-à-vis du problème et le caractère aussi traditionnel que révolutionnaire de la philosophie de Bergson. Mot-clef : Bergson. Existence. Néant. Principe d’inconcevabilité. Philosophie du langage ordinaire. (shrink)

Pourtant en perte de vitesse depuis les années 1980, les débats ayant trait à la démocratie d’entreprise et au travail démocratique ont connu un regain d’intérêt au cours des dernières années. Intervenant dans le contexte de ces débats, Elizabeth Anderson a ainsi proposé de remobiliser et de redéfinir le concept de « gouvernement privé » afin d’appréhender dans une perspective politique les rapports sociaux en milieu de travail et de montrer en quoi ils constituent un problème. Cet article entend (...) procéder à l’évaluation critique du concept de gouvernement privé. Il se propose de réinscrire le concept au sein de l’égalitarisme relationnel défendu par Anderson, de l’exposer à trois critiques qui permettent d’en saisir la portée et les limites, et de montrer qu’il permet de résoudre certains des problèmes que pose la théorie de la firme dans son appréhension des rapports sociaux en milieu de travail. (shrink)

In this article, the author examines how Diogenes of Sinope and Plato employed the analogy of the dog in order to illustrate two very different conceptions of the philosopher. Although in both cases the analogy of the dog is used to exemplify and explain certain moral or psychological characteristics of the philosopher, the author argues that the differences between Diogenes’ and Plato’s usages of the analogy are both more essential and more philosophically significant. Thus, against those scholars who claim that (...) there is a tight link between the Cynic’s and Plato’s analogy, the author demonstrates that these two versions of the paradigm should be understood independently from one another. The article is accordingly devoted to contrasting Diogenes’ and Plato’s respective usages of the analogy of the dog in order to bring out the profound rift separating their rival conceptions of the philosopher: whereas Plato’s guardian assumes the responsibility of protecting the just society and its institutions, Diogenes’ philosopher, by contrast, defends a marginal way of living that shuns institutions altogether. (shrink)

Whether Trinitarianism is coherent depends not only on whether some account of the Trinity is coherent, but on which accounts of the Trinity count as "Trinitarian." After all, Arianism and Modalism are both accounts of the Trinity, but neither counts as Trinitarian (which is why defenses of Arianism or Modalism don’t count as defenses of Trinitarianism). This raises the question, if not just any account of the Trinity counts as Trinitarian, which do? Dale Tuggy is one of very few philosophers (...) to give explicit definitions of Trinitarian (versus Unitarian) theology. But they are no mere formalities. They are essential to his central criticisms of both historical and contemporary forms of Trinitarianism. In this paper, I offer my own definitions of Trinitarian and Unitarian theology, contrast them with Tuggy’s, and argue for the superiority of my definitions to Tuggy’s. If Trinitarianism and Unitarianism are what Tuggy says they are, the outlook for Trinitarianism is bleak indeed. If they are what I say they are, Tuggy’s central objection to Trinitarianism fails. To show what is at stake in these pairs of definitions, I examine a doctrine much neglected in Analytic Theology, but central to Nicene Trinitarianism—the Monarchy of the Father. (shrink)

This book describes the philosophical principles underlying the doctrine (the political project) often called “classical liberalism”. By this expression we mean, in this book, the project for society proposed, during the second half of the eighteenth century, by David Hume and Adam Smith in Great Britain, Turgot and Condorcet in France, Thomas Jefferson in the United States and Kant and Humboldt in Germany. The differences between the principles of “classical liberalism” and those of the extreme doctrines of Milton Friedman (...) and Friedrich Hayek (often confused with 'classical liberalism') are clearly explained. -/- This book has been translated into Spanish, Portuguese, Italian, Vietnamese, Rumanian and Turkish. -/- Several scholars have done me the honor of posting a .pdf version of this work (which is no longer available in paper form). Here are three excellent versions that are easily found : -/- "Les fondements philosophiques du libéralisme jugurtha noblogs" (224 pages), "Les fondements philosophiques du libéralisme" (224 pages), in ZLibrary. -/- "Les fondements philosophiques du libéralisme abdelmagidzarrouki" (224 pages), -/- . (shrink)

Bouddha n'a pas érigé de religion. Dans les dimensions culturelles lointaines de son époque, il a fait de la philosophie et de la science. Si nous observons les racines de sa pensée et l'histoire de la connaissance humaine, nous nous rendrons compte qu'il a été, à sa manière, le précurseur du réalisme scientifique, de la psychanalyse, de la philosophie analytique, de l'existentialisme, du féminisme, de l'épistémologie, de la théorie et de la critique de la connaissance, de la psychologie sociale, de (...) la psychologie positive, du préservationnisme écologique et des concepts relatifs à la matière et à l'énergie que la physique quantique n'a pu démontrer que très récemment. Savoir correctement ce qu'est le bouddhisme est essentiel pour l'éducation et la culture de toute personne qui ne veut pas être un aliéné de plus dans un troupeau qui marche aveuglément au milieu d'une révolution technologique. (shrink)

The “right intention” requirement, in the form of a requirement that the agent must have a justified true belief that the mind-independent conditions of the justification to use force are fulfilled, is not an additional criterion, but one that constrains the interpretation of the other criteria. Without it, the only possible interpretation of the mind-independent criteria is purely objectivist, that is, purely fact-relative. Pure objectivism condemns self-defense and just war theory to irrelevance since it cannot provide proper action guidance: it (...) is impractically demanding. This means that “revisionist” just war theories which base their doctrine of the moral inequality of combatants on the idea that objective justification defeats liability are irrelevant for the real world, where objective justification is virtually inaccessible. Moreover, only the right intention requirement in the form of a knowledge requirement, as opposed to requiring “good intentions” or “acceptable motivations,” can solve this problem. (shrink)

Apres avoir introduit les concepts de base de Fūdo, je propose une interpretation du texte problematisee autour du statut de la vegetation. Il s’agira de montrer pourquoi et comment la place que tient la vegetation joue un role mediateur fondamental en tant que principe de premiere importance, y compris et surtout ici pour la vie humaine decrite par Watsuji. Ce faisant, l’objectif est double. D’une part, montrer, a la suite d’Augustin Berque, la coherence de la visee mesologique initiale de l’auteur (...) en donnant un fondement theorique a ses exemples vegetaux. D’autre part, se recentrer sur le role mesologique de la vegetation permet de relativiser la place du climat et donc du determinisme environnemental souvent surevalues dans beaucoup de traductions et commentaires de Fūdo. (shrink)

The issue on whether knowledge can be possibly transmitted and in which order from the teacher to his students has been a hot topic since ancient Greece. Plato and Aristotle, Augustine and Thomas Aquinas, just to mention two of the most famous philosophical “couples” apparently dissented from each other on this point. In this paper, I analyze the Conimbricenses’ thought on this topic by interpreting their commentary to the first lines of the Posterior Analytics. Assessing the Conimbricenses’ thought on this (...) topic provide further insights on the general attitude of Jesuit philosophers toward their philosophical binding authorities, namely Aristotle and Thomas Aquinas. (shrink)

The article offers a reconstruction of John Rawls views on political legitimacy, from A Theory of Justice to his late writings on political liberalism. It argues that Rawls had three conceptions of legitimacy, not two as one might expect based on the distinction between his two major works. Its argument is that the most radical change in Rawls’ thinking about legitimacy occurs in ‘Introduction to the Paperback Edition’ and ‘The Idea of Public Reason Revisited’. Here Rawls assumes that there can (...) be a reasonable pluralism not only of comprehensive doctrines, but also of political liberal conceptions of justice. As a consequence, the standard of political legitimacy is no longer specified as sufficient justice relative to justice as fairness, but instead as sufficient justice relative to a family of political conceptions of justice – a family which in turn is animated by an ideal of public reasoning about constitutional matters and matters of basic justice. The article also shows how Rawls’ late ideal of public reason is grounded in the need for legitimate constitutional government. (shrink)

D'Arcy May, in his review, contends Magliola argues that the Buddhist doctrines of no-self and rebirth are contradictory, whereas Magliola in fact argues just the opposite--that these two Buddhist doctrines are not contradictory (and he explains why). What Magliola does contend is that Buddhist no-self and rebirth contradict the Catholic teachings of individual identity and "one life-span only." D'Arcy May's review contends that Magliola admits "authoritative statements" are "hard to come by" in Buddhism, whereas Magliola in his book contends that (...) "authoritative statements" play a very important role in Buddhism: his book explains how "authority" functions in Buddhism, and he directs readers to the careful "vetting" of his book--including his discussions of "authority in Buddhism"-- by Ven. Bhikkhu Bodhi (for Theravada) and Ven. Dr. Dhammadipa [Fa Yao] (for both Theravada and the two "Big Vehicles"). His book also cites approvals by several established academics who are Buddhologists. Magliola's "Reply" goes on to argue that D'Arcy May's interpretation of the "sensus fidelium" foists the opinions of "white intellectual elites and higher-income Catholics of the North Atlantic tier of countries and their geographical projections--Australia, etc. (only 9 percent of the world's Catholic population) upon the 68 percent of Catholics who live in the global South and East. Magliola's "Reply" also expresses his dismay that D'Arcy May, throughoout his review, dodges the pivotal Derridean notion of "samenesses erected by irreducible difference" though this "thought-motif" constitutes the scaffolding of Magliola's entire book. (shrink)

1. Une dispute épistémologique 1.1 Quatre itinéraires à proximité puis à distance des structuralismes 1.2 Un différend sur les « usages réglés du rationalisme » en sciences de l’homme 2. Les mots et les descriptions en sciences de l’homme 2.1 Une commune limitation du déterminisme linguistique 2.2 Un problème philosophique implicite : descriptions définies et noms propres 2.3 L’usage des descriptions définies en sciences de l’homme 2.4 Les (semi-)noms propres des sciences historiques 2.5 Le degré de généralité des concepts employés (...) et ses conséquences sur les raisonnements 3. La spécificité des raisonnements en sciences de l’homme 3.1 Quelle logique pour raisonner sur les phénomènes humains ? 3.2 Les usages d’une référence commune : la logique naturelle 3.3 Propositions et énoncés : divergences sur l’analyse des raisonnements 4. Le juste degré de formalisation du langage et des raisonnements 4.1 La formalisation des descriptions 4.2 Les modèles et la formalisation des raisonnements 4.3 Des formalisations qui s’ignorent 5. Le caractère historique des sciences de l’homme 5.1 Formaliser implique-t-il de dé-historiciser ? 5.2 Les mécanismes du changement scientifique 5.3 Pragmatique de l’intervention théorique. (shrink)

Dans cet article, il sera fait un bref rappel du modèle traditionnel d’interprétation des lois, toujours prescrit dans la doctrine, sinon épousé verbalement dans les tribunaux canadiens. Il sera démontré que ce modèle ne peut pas représenter toute la réalité du travail d’interprétation des juristes canadiens, pour plusieurs raisons. L’herméneutique, la sociologie critique, l’analyse du discours, prenant pour objet les textes législatifs, les jugements rendus, les arguments pratiques entendus, ont montré l’étendue du comportement réflexif réel, l’étendue du champ interprétatif (...) visant les circonstances d’une cause. Les textes législatifs donnent de fait de plus en plus de place à l’interprétation des circonstances pertinentes à l’encadrement de l’action des justiciables. Sur un plan empirique, l’analyse des jugements, de même que les prises de position de juges lorsqu’ils s’expriment en dehors du forum judiciaire, mettent en évidence la variété des motifs effectivement pris en considération, l’espace considérable de délibération éthique impliquant de fait tous les interprètes, qu’ils soient simples citoyens d’une communauté, inspirés par l’un ou l’autre des ordres sociaux, ou acteurs spécialisés de l’ordre juridique. Cet article se propose d’examiner comment se produit actuellement, en droit canadien ou québécois, l’interprétation des juristes, dans des processus décisionnels réflexifs, en situations complexes, voire même dans la perspective du développement des institutions. (shrink)

In this article I develop a new problem for the doctrine of the Trinity that I call the Problem of Triunity. Rather than proceeding from the fact that God is one and the persons are many, as the traditional problem of the Trinity does, the problem of triunity proceeds from the fact that, in one sense or another, God is many, and yet each divine person on his own is just one.

Moral platonism, the claim that moral entities are both objective and prescriptive, is generally thought to be a dead end. In an attempt to defend a moderate form of moral platonism or more precisely platonism about values, I first argue that several of the many versions of this doctrine are not committed to ontological extravagances. I then discuss an important objection due to John McDowell and developed by Michael Smith, according to which moral platonism is incoherent. I argue that (...) objectivism is compatible with the claim that certain ways of being aware of values, namely those involving emotions, are motivating. (shrink)

Dans La vie de l’esprit, Hannah Arendt propose une interprétation inédite du tournant (Kehre) survenu au sein de la pensée de Martin Heidegger au milieu des années trente. Arendt comprend en effet le tournant comme un événement biographique à situer entre les deux tomes qui regroupent les cours et essais que Heidegger a consacrés à Nietzsche entre 1936 et 1946. Selon elle, souci et Volonté de puissance viendraient à ne faire qu’un dans le premier tome du Nietzsche, alors que (...) Heidegger opérerait une répudiation de la volonté dans le second. La thèse d’Arendt peut-elle être confirmée par une lecture attentive du Nietzsche ? Sa conception du tournant permet-elle d’aborder le problème selon un angle adéquat ? Nous tenterons de répondre à ces questions à la lumière des fils conducteurs que seront pour nous les concepts de « souci », de « résolution » et de « décision ». (shrink)

Comment penser la possibilité pour une conscience de faire le mal, de commettre une faute qu’elle sait répréhensible ? Reconnaissant à la fois la longue tradition qui avant lui s’est intéressée à ce problème éternel pour la philosophie et la théologie, Ricœur ressent le besoin de revenir sur cette question en même temps qu’il juge nécessaire de donner à sa démarche phénoménologique un tournant herméneutique. Afin de comprendre ce choix, nous proposons ici une synthèse critique de La symbolique du Mal, (...) second tome du cycle de la Philosophie de la volonté de Ricœur ; y seront exposées les principales composantes de sa démarche ainsi que les grands moments de ses conclusions. Nous espérons par notre travail montrer pourquoi le problème du mal, plus particulièrement l’expérience de la faute, empêche de penser une subjectivité pleine, maîtrisée et transparente à elle-même. Pour cette raison, l’herméneutique semble s’imposer comme démarche pour appréhender le sujet brisé par la faute, et pour comprendre la juste valeur des symboles par lesquels cette expérience a été exprimée. (shrink)

Comment en arrive-t-on à proposer comme oeuvre d’art une relation sexuelle tarifée avec un collectionneur? En 2003, l’artiste en art conceptuel et performeuse américaine, Andrea Fraser, commettra l’impensable de « coucher » avec un collectionneur afin de critiquer le milieu et surtout le marché de l’art contemporain. L’article qui suit propose une analyse thématique de l’aspect sexuel et éthique de cette oeuvre intitulée Untitled. Il sera d’abord question des significations possibles de cette performance et ses questionnements artistiques plus autoréférentiels. (...) Je compte ensuite aborder plus précisément la position trouble de la subjectivité de l’artiste qui oscille entre une posture d’objet sexuel et d’artiste. De même, le texte fera état de la position novatrice que l’oeuvre présente sur les enjeux éthiques du travail du sexe en déconstruisant les arguments paternalistes généralement invoqués pour criminaliser le travail du sexe. Et finalement, j’aborderai la question de savoir comment la nature sexuelle de l’oeuvre vient désacraliser à la fois l’art et la sexualité, et par le fait même critiquer l’idée que la sexualité soit le siège de la subjectivité. En désacralisant ainsi la sexualité, je postule qu’Untitled offre la possibilité de concevoir le travail du sexe de manière plus neutre.How can a sexual act in exchange of money with an art collector be offered as a work of art? In 2003, performer and conceptual artist Andrea Fraser committed the unthinkable of sleeping with an art collector in order to critique the contemporary art milieu and market. The following article proposes a thematic analysis of sexual and ethical components of this work of art entitled Untitled. I will first discuss possible meanings of such a performance and its artistic considerations. I will then address more precisely the troubled position of the artist’s subjectivity, which vacillates between a sexual object and an artist. Moreover, the article will highlight the innovative position presented by this work of art on ethical issues regarding sex work by deconstructing paternalistic claims generally used to support the criminalization of sex work. Finally, I will discuss how the sexual nature of this work of art comes to desecrate art, along with sexuality, thereby criticizing the idea that sexuality is the main site of subjectivity. Through this desecration of sexuality, I argue that Untitled offers the possibility to apprehend sex work in a more neutral way. (shrink)

In philosophy of religion the term of Immanence is mostly applied to GOD in contrast to the divine Transcendence. This relation, as we will see here, it is not far from the truth since one cannot be without the other, however they are not to be put in contrast, but in conjunction. The one-sided insistence on the immanence of God, to the exclusion of His transcendence, leads to Pantheism, just as the one-sided insistence upon His transcendence, to the exclusion of (...) His immanence, leads to Deism. These two can be separated, but the consequences are great for human knowledge and society; it is the two taken together that result in, and are necessary to Theism. But from the least complicated idea that even the name of God is a manifestation of His immanence contrasting with Deus absconditus, whose existence and name cannot be known or thought, theology and religion in general need to regard immanence of God as crucial for the acts of worship. What are the philosophical background for Christian theology to imply the immanence characteristic for God’s existence related to His creation? – This is the main question the present work tries to answer as an overview. (shrink)

First recorded in the 14th century, the analogy of spit-roast meat argues that expecting the Sun to rotate around a strictly immobile Earth would be just as ludicrous as trying to move the fire around the roasting meat. On the contrary, it should be the Earth that spins upon itself in order to glean, from all possible angles, all the benefits of the Sun, just as it is the meat’s responsibility to turn on the spit before the motionless fire for (...) it to be perfectly cooked on all sides. Aimed at demonstrating, in geocentricism, the plausibility of the rotation of the Earth and, in heliocentrism, at supporting the physical reality of this terrestrial rotation, nowadays this analogy barely elicits more than an amused, or even condescending, smile. However, its continued long-term existence and its frequency of use — from the 14th to the 19th century, we found it mentioned by no less than 45 different authors — incited us to finally pay attention to it. We then noticed that beyond its explicitly cosmological scope, it raises, in its own way, the question of the purpose of the natural world: had the latter been conceived based upon humankind, then it is normal, despite what this analogy advocates, that the Sun is at the service of something more important than itself by rotating, to the profit of humankind, around the Earth; conversely, since such an infringement of the rule of common sense, as illustrated by this analogy, can neither be justified nor tolerated, it is up to the Earth to move around the Sun. Tracing the vicissitudes of this analogy, over 6 centuries, is thus not only about reconstructing the largely forgotten history of a presently obsolete analogy, but also about discovering the deeper meaning, henceforth incomprehensible, behind it. In describing how this meaning became progressively lost, one can finally pro­vide an understanding of why, in the present day, we are no longer capable of more than an amused smile when happening upon it! (shrink)

The principle of noncombatant immunity prohibits warring parties from intentionally targeting noncombatants. I explicate the moral version of this view and its criticisms by reductive individualists; they argue that certain civilians on the unjust side are morally liable to be lethally targeted to forestall substantial contributions to that war. I then argue that reductivists are mistaken in thinking that causally contributing to an unjust war is a necessary condition for moral liability. Certain noncontributing civilians—notably, war-profiteers—can be morally liable to be (...) lethally targeted. Thus, the principle of noncombatant immunity is mistaken as a moral (though not necessarily as a legal) doctrine, not just because some civilians contribute substantially, but because some unjustly enriched civilians culpably fail to discharge their restitutionary duties to those whose victimization made the unjust enrichment possible. Consequently, the moral criterion for lethal liability in war is even broader than reductive individualists have argued. (shrink)

This article focuses on the ethical implications of so-called ‘collateral damage’. It develops a moral typology of collateral harm to innocents, which occurs as a side effect of military or quasi-military action. Distinguishing between accidental and incidental collateral damage, it introduces four categories of such damage: negligent, oblivious, knowing and reckless collateral damage. Objecting mainstream versions of the doctrine of double effect, the article argues that in order for any collateral damage to be morally permissible, violent agents must comply (...) with high standards of care. In order for incidental harm to be permissible, an agent must take pains to avoid such harm even at higher cost to him- or herself. It is argued that accidentally but negligently caused collateral damage may be just as difficult to excuse as incidental harm. Only if high precautionary standards of care are met, can unintended harm to innocents – incidental or accidental – be permissible. In practice, such a strong commitment to avoiding harm to civilians may well lead us to question more generally and rethink more radically how violent conflicts ought to be fought, how military violence ought to be used and whether there are better ways of achieving those aims that we think are legitimate than those we are currently using. (shrink)

The principle of noncombatant immunity prohibits warring parties from intentionally targeting noncombatants. I explicate the moral version of this view and its criticisms by reductive individualists; they argue that certain civilians on the unjust side are morally liable to be lethally targeted to forestall substantial contributions to that war. I then argue that reductivists are mistaken in thinking that causally contributing to an unjust war is a necessary condition for moral liability. Certain noncontributing civilians—notably, war-profiteers—can be morally liable to be (...) lethally targeted. Thus, the principle of noncombatant immunity is mistaken as a moral (though not necessarily as a legal) doctrine, not just because some civilians contribute substantially, but because some unjustly enriched civilians culpably fail to discharge their restitutionary duties to those whose victimization made the unjust enrichment possible. Consequently, the moral criterion for lethal liability in war is even broader than reductive individualists have argued. (shrink)

The doctrine of the moral equality of combatants holds that combatants on either side of a war have equal moral status, even if one side is fighting a just war while the other is not. This chapter examines arguments that have been offered for and against this doctrine, including the collectivist position famously articulated by Walzer and McMahan’s influential individualist critique. We also explore collectivist positions that have rejected the moral equality doctrine and arguments that some individualists (...) have offered in its favor. We defend a non-categorical version of the moral equality doctrine, according to which combatants on either side of a just war sometimes (but not always) have equal moral status. On our view, some degree of culpability is necessary for liability, and non-culpable combatants may therefore sometimes remain non-liable even when they fight for an unjust cause. (shrink)

Rawls in his later philosophy claims that it is sufficient to accept political conception as true or right, depending on what one's worldview allows, on the basis of whatever reasons one can muster, given one's worldview (doctrine). What political liberalism is interested in is a practical agreement on the political conception and not in our reasons for accepting it. There are deep issues (regarding deep values, purpose of life, metaphysics etc.) which cannot be resolved through invoking common reasons (this (...) is the fact of free reason itself), and trying to resolve them would involve us in interminable debates and would hamper the practical task of agreement on the political conception. Given the absolute necessity of a political society which is stable and enduring, it is thus wise to avoid these issues in founding a political society and choosing its basic principles - this is the pragmatic part of Rawls's position. In this paper I argue that this strategy leads Rawls into a paradox: (i) although the intention is to stay independent of comprehensive doctrines, the political conception is in fact totally (and precariously) dependent on comprehensive doctrines (not just on one doctrine but on each and every major doctrine in society). It is dependent on them: for its conceptualisation as an independent idea, for its justification, for the check of its reasonability in relation to the external world, for the formation of identities and value inculcation and hence for the formation of its model citizen; (ii) the very search for independence makes the political conception more dependent on comprehensive doctrines, and by extension makes it potentially more prone to intervention in and tampering with comprehensive doctrines (it is enough to show that it is a strong conceptual possibility to cast doubt on the whole strategy). Thus, for example, the political conception relies on the hope that “firmly held convictions gradually change” and that it would “in fact . . . have the capacity to shape those doctrines toward itself”. The purpose of the Rawlsian conjecture is to give these “hopes” a concrete, practical form by giving advice to proponents of the comprehensive doctrine on how they can do all this and “try to show them that, despite what they might think, they can still endorse a reasonable political conception”. I further argue that this paradox can be overcome by making the core of political liberalism more flexible. (shrink)

Qu’est-ce que l’indignation ? Cette émotion est souvent conçue comme une émotion morale qu’une tierce-partie éprouve vis-à-vis des injustices qu’un agent inflige à un patient. L’indignation aurait ainsi trait aux injustices et serait éprouvée par des individus qui n’en seraient eux-mêmes pas victimes. Cette émotion motiverait la tierce-partie indignée à tenter de réguler l’injustice en l’annulant et en punissant son auteur. Cet article entreprend de montrer que cette conception de l’indignation n’est que partielle. En effet, l’indignation ne porte pas que (...) sur les injustices, mais plus généralement sur les torts injustifiés. Ce faisant, l’indignation peut être une émotion morale, mais aussi une émotion conventionnelle ou esthétique. De plus, elle peut être éprouvée par les individus victime des torts : elle n’est pas uniquement éprouvée par des tierces-parties. De la sorte, les individus indignés qui subissent les torts peuvent eux-mêmes chercher à les annuler et à punir leurs auteurs. Puisqu’elle peut être éprouvée tant par des spectateurs que par les personnes qui subissent les torts et qu’elle incline ceux qui l’éprouvent à faire appel à d’autres personnes pour réguler ces torts, l’indignation vécue individuellement est partageable : elle peut devenir une émotion collective jouant un rôle fondamental dans la régulation sociale en contribuant au renforcement de normes sociales existantes ou à l’émergence de nouvelles normes sociales associées aux idées du juste prévalant dans la société considérée. (shrink)

The Doctrine of Potential Parts says that proper undetached parts are merely potential entities, entities that do not exist but would exist if they were detached from the rest. They are just aspects of the whole to which they belong, ways in which the whole could be broken down, and talk of such parts is really just talk about the modal properties of the whole. Here I offer a reconstruction of this doctrine and present an argument to illustrate (...) its hidden kinship with another, parallel but independent doctrine Doctrine of Potential Wholes. According to this second doctrine, disconnected wholes (i.e., wholes that are not in one piece) are in turn potential entities, entities that do not exist but would exist if their parts were suitably conjoined. (shrink)

Au milieu des années 1970, de nombreuses théories alternatives de la gravité ont été confirmées par des expériences au niveau du système solaire, mais pas au niveau cosmologique. En 1974, Joseph Taylor et Russell Hulse ont découvert le pulsar binaire , dont les impulsions extrêmement stables ont été surveillées par radiotélescope, permettant une mesure précise des paramètres astrophysiques. En 1978, le taux de changement de la période orbitale du système a été mesuré, ce qui a été confirmé par la (...) relativité générale mais pas par la plupart des théories alternatives. DOI: 10.13140/RG.2.2.30141.69606. (shrink)

The doctrine of divine simplicity has recently been ably defended, but very little work has been done considering reasons to believe God is simple. This paper begins to address this lack. I consider whether divine aseity or the related notion of divine sovereignty provide us with good reason to affirm divine simplicity. Divine complexity has sometimes been thought to imply that God would possess an efficient cause; or, alternatively, that God would be grounded by God’s constituents. I argue that (...) divine complexity implies neither of these, and so that a complex God could also exist a se. Similarly, a complex God might be thought less sovereign than a simple God, due to lacking control over the divine constituents. I argue in reply that a complex God either has just as much control as a simple God, or that a complex God’s relative lack of control should cause no theological problems. The upshot is that neither the doctrines of divine aseity or of divine sovereignty give theists good reason to endorse divine simplicity. (shrink)

The doctrine of the resurrection says that God will resurrect the body that lived and died on earth—that the post-mortem body will be numerically identical to the pre-mortem body. After exegetically supporting this claim, and defending it from a recent objection, we ask: supposing that the doctrine of the resurrection is true, what are the implications for the mind-body relation? Why would God resurrect the body that lived and died on earth? We compare three accounts of the mind-body (...) relation that have been applied to the doctrine of the resurrection: substance dualism, constitutionalism, and animalism. We argue that animalism offers a superior explanation for the necessity of the resurrection: since human persons just are their bodies, life after death requires resurrection of one’s body. We conclude that those endorsing the doctrine of the resurrection should be animalists. (shrink)

Just as different sciences deal with different facts—say, physics versus biology—so we may ask a similar question about normative theories. Is normative political theory concerned with the same normative facts as moral theory or different ones? By developing an analogy with the sciences, we argue that the normative facts of political theory belong to a higher— more coarse-grained—level than those of moral theory. The latter are multiply realizable by the former: competing facts at the moral level can underpin the same (...) facts at the political one. Consequently, some questions that moral theories answer are indeterminate at the political level. This proposal offers a novel interpretation of John Rawls’s idea that, in public reasoning, we should abstract away from comprehensive moral doctrines. We contrast our distinction between facts at different levels with the distinction between admissible and inadmissible evidence and discuss some implications for the practice of political theory. (shrink)

L’exhortation apostolique Amoris laetitia contient de nombreuses ambiguïtés, notamment concernant l’accès à la communion des divorcés civilement remariés, dont elle refuse de trancher explicitement la question à la lumière de la doctrine de l’Eglise Catholique. Ce manque de clarté est préjudiciable. Il est susceptible d’être utilisé à l’encontre du Magistère. Il est également révélateur d’une approche philosophique occidentale marquée par l’individualisme et le relativisme. Or cette approche est de plus en plus contestée par l’actuelle « révolution conservatrice ». -/- (...) The apostolic exhortation Amoris laetitia contains many ambiguities, especially regarding the access to communion for divorced and civilly remarried persons. Amoris laetitia refuses to clarify this issue in the light of the Doctrine of the Catholic Church. This lack of clarity is harmful and may be used against the Magisterium. This lack of clarity also reveals a Western philosophical approach emphasizing individualism and relativism. Yet this approach has been increasingly contested by the “conservative revolution”. (shrink)

I distinguish several doctrines that economic methodologists have found attractive, all of which have a positivist flavour. One of these is the doctrine that preference assignments in economics are just shorthand descriptions of agents' choice behaviour. Although most of these doctrines are problematic, the latter doctrine about preference assignments is a respectable one, I argue. It doesn't entail any of the problematic doctrines, and indeed it is warranted independently of them.

La vieille question du statut ontologique du présent refait aujourd’hui surface au travers du débat qui oppose présentisme et éternisme. Les présentistes défendent la thèse selon laquelle seul ce qui est présent existe. Les éternistes soutiennent quant à eux que le présent ne jouit d’aucun privilège ontologique, les choses passées et futures existant tout autant que les choses présentes. Dans cet article nous ne chercherons pas à départager les protagonistes mais à écarter les théories dites « hybrides » qui prétendent (...) bénéficier des avantages de chacune des positions sans hériter de leurs inconvénients. Nous commencerons par retracer le débat entre présentisme et éternisme (section 1), puis nous présenterons les motivations des défenseurs des théories hybrides (section 2). Enfin, dans notre dernière section, nous avancerons un argument qui, s’il est juste, montre que les théories hybrides ne sont pas cohérentes. (shrink)

Avant de commenter le livre, je vous propose des commentaires sur Wittgenstein et Searle et la structure logique de la rationalité. Les essais ici sont pour la plupart déjà publiés au cours de la dernière décennie (bien que certains ont été mis à jour), avec un élément non publié, et rien ici ne viendra comme une surprise pour ceux qui ont suivi son travail. Comme W, il est considéré comme le meilleur philosophe standup de son temps et son travail écrit (...) est solide comme un rocher et révolutionnaire tout au long. Cependant, son incapacité à prendre le W plus tard assez au sérieux conduit à quelques erreurs et confusions. Juste quelques exemples: sur p7, il note deux fois que notre certitude sur les faits de base est due à l’importance écrasante de la raison à l’appui de nos revendications, mais W a montré définitivement dans «Sur la certitude» qu’il n’y a aucune possibilité de douter de la véritable seule structure axiomatique de notre système 1 perceptions, souvenirs et pensées, car il est lui-même la base du jugement et ne peut pas lui-même être jugé. Dans la première phrase sur p8, il nous dit que la certitude est révisable, mais ce genre de «certitude», que nous pourrions appeler Certainty2, est le résultat de l’extension de notre certitude axiomatique et non révisible (Certitude1) par l’expérience et est tout à fait différent car il est proposé (vrai ou faux). C’est bien sûr un exemple classique de la « bataille contre l’envoûtement de notre intelligence par la langue » dont W a démontré maintes et maintes fois. Un mot- deux (ou plusieurs) utilisations distinctes. Son dernier chapitre "L’unité de la proposition" (précédemment inédit) bénéficierait également grandement de la lecture de W "On Certainty" ou les deux livres de DMS sur OC (voir mes commentaires) car ils font clairement la différence entre les phrases vraies seulement décrivant S1 et les propositions vraies ou fausses décrivant S2. Cela me semble comme une approche bien supérieure à S de prendre S1 perceptions comme propositionnelle car ils ne deviennent T ou F après que l’on commence à penser à eux dans S2. Cependant, son point que les propositions permettent des déclarations de vérité réelle ou potentielle et de fausseté, du passé et du futur et de la fantaisie, et donc fournir une énorme avancée sur la société pré ou protolinguistique, est convaincante. Comme il l’affirme : « Une proposition est tout ce qui peut déterminer une condition de satisfaction... et une condition de satisfaction... est que tel ou tel est le cas. Ou, il faut ajouter, qui pourrait être ou aurait pu être ou pourrait être imaginé pour être le cas. Dans l’ensemble, PNC est un bon résumé des nombreuses avancées substantielles sur Wittgenstein résultant du demi-siècle de travail de S, mais à mon avis, W est toujours inégalé une fois que vous saisissez ce qu’il dit. Idéalement, ils devraient être lus ensemble: Searle pour la prose et les généralisations clairement cohérentes, illustrés par les exemples perspicaces de W et les aphorismes brillants. Si j’étais beaucoup plus jeune, j’écrirais un livre faisant exactement cela. Ceux qui souhaitent un cadre complet à jour pour le comportement humain de la vue moderne de deuxemssyst peuvent consulter mon livre 'The Logical Structure of Philosophy, Psychology, Mind and Language in Ludwig Wittgenstein and John Searle' 2nd ed (2019). Ceux qui s’intéressent à plus de mes écrits peuvent voir «Talking Monkeys --Philosophie, Psychologie, Science, Religion et Politique sur une planète condamnée --Articles et revues 2006-2019 3e ed (2019) et Suicidal Utopian Delusions in the 21st Century 4th ed (2019) et autres. (shrink)