Jusqu’à présent, les discussions au sein de la communauté universitaire et dans la littérature scientifique sur la conduite responsable en recherche (CRR), incluant l’intégrité scientifique et l’éthique de la recherche, ont principalement été menées par les chercheurs en sciences de la santé et en sciences fondamentales. Préoccupés, à juste titre, par des problèmes d’inconduite, leurs effets négatifs sur la rigueur scientifique et la confiance du public dans l’entreprise de la recherche, ces débats ont conduit à (...) l’élaboration et à la mise en œuvre de lignes directrices nationales et de politiques institutionnelles. Ces lignes directrices visent entre autres à promouvoir la CRR, notamment dans le but de prévenir ces inconduites. Cependant, pour garantir la pertinence et une application appropriée de ces normes à tous les domaines universitaires, il est nécessaire que les sciences humaines et sociales (SHS) contribuent plus directement à ces discussions. Un tel engagement devrait permettre d’exprimer les particularités disciplinaires et méthodologiques des SHS, dont certaines peuvent être très différentes des sciences appliquées et fondamentales. Cela permettrait également de s’assurer que la littérature sur la CRR ainsi que les politiques et les directives qui en découlent soient à la fois fondées sur des principes universellement généralisables, mais aussi appliquées avec nuance afin de refléter la diversité des pratiques disciplinaires. Dans ce chapitre, nous explorons trois grands domaines dans lesquels les SHS pourraient contribuer à façonner les discussions dans la littérature sur la CRR, tout en informant les chercheurs en SHS des meilleures pratiques en matière de CRR : l’autorat/paternité, la collaboration et l’autorégulation. (shrink)

in this article, we explore how responsible research and innovation (RRI) interacts with the current political context. We examine the (1) possible consequences for RRI and related agendas if values associated with ‘populist’ movements become more pervasive, (2) the role that a lack of RRI has potentially played in the development of this political context, and (3) how RRI as a concept, practice, and research agenda should respond. We argue that whilst RRI is threatened, it is now more important than (...) ever. We propose that RRI needs to go beyond being a method for facilitating societal input into research and innovation and for highlighting desired impacts. RRI needs to evolve to provide an effective conduit for criticisms and the input of critical thinking and reflexivity into science and innovation, including in terms of economic policy and politics. (shrink)

ésumé : Les domaines de la philosophie et de la théorie politique ont connu un certain nombre de changements au cours des quarante dernières années. L'un attire notre attention tout particulièrement ; le basculement d'un point de vue national, cristallisé par le contrat social rawlsien, vers un point de vue non-national. En effet, plusieurs penseurs abordent un ensemble de phénomènes considérés comme nouveaux, tels que les traités de libre commerce et l'économie globale, les entreprises et les institutions supra et transnationales, (...) l'immigration et les contrôles frontaliers etc. Ces changements sont intéressants puisqu'ils obéissent, principalement, à une évolution majeure du terrain politique et social que l'on appelle mondialisation. Les théoriciens travaillant dans le domaine de la justice globale semblent s'adresser à deux questions différentes mais reliées. La première concerne la justice globale : dans quelle mesure et pourquoi l'ordre mondial est-il juste ou injuste ? Qu'est-ce qu'un ordre global juste ? La deuxième est dans un sens corollaire à la première, et concerne la responsabilité : qui devrait être blâmé ou digne d'éloge pour l'ordre mondial ? Est-ce que les citoyens sont responsables de l'ordre mondial ? Qui devrait redresser ses éventuelles conséquences injustes ? Face à l'économie mondialisée et aux institutions politiques et économiques internationales et trans-nationales, cette interrogation devient légitime et nécessaire : suis-je responsable à l'égard des travailleurs des sweat shop lorsque j'achète des habits à Auchan ou bien à l'égard des caféiculteurs très mal payés lorsque je prends un capuccino dans un café Starbucks ? Est-ce que les citoyens sont responsables des traités de libre commerce que leurs gouvernements signent ? Ces questions sur la responsabilité des individus dans le contexte de la mondialisation seront l'enjeu de ce travail de recherche. Nous interrogerons plus exactement la responsabilité d'un agent lorsqu'il fait partie d'un chaîne causale complexe, lorsqu'il participe d'une injustice structurelle. Ainsi, il ne s'agit pas seulement d'une chaîne causale, mais de connexions qui sont l'issue d'un changement des modes de productions, de consommation et de la concurrence dans un marché mondialisé. Plus important encore, il ne s'agit pas simplement de la responsabilité individuelle mais plutôt de la responsabilité individuelle en tant que citoyen, et donc d'une responsabilité politique. Elle peut certes être individuelle, mais nous devons tenir compte du fait qu'elle doit être pensée en tant que responsabilité politique, et pas uniquement morale, puisque l'individu et ses actions sont déterminés par des communautés politiques dans lesquelles il participe, ou dans lesquelles il est représenté. Ainsi, la mondialisation nous invite à repenser la responsabilité individuelle pour pouvoir rendre compte des intuitions morales et politiques qui guident une bonne partie du champ de la justice globale. Pour cela, nous verrons dans un premier temps la manière dont les théories de la justice globale essaient de répondre à ce défit. Grâce à cela nous dégagerons l'hypothèse qui nous guidera, l'idée que dans la mondialisation, un agent peut être responsable, avec d'autres, des raisons pour lesquelles il n'est pas considéré comme responsable. C'est-à-dire qu'il sera méta-responsable. Dans un second temps, nous essaierons de déterminer un model de responsabilité individuelle, et de comprendre comment la responsabilité est attribuée. Ensuite, nous essaierons de formuler une manière de concevoir la responsabilité politique. Grâce à ces deux éléments, la responsabilité individuelle et la responsabilité politique, nous pourrons parvenir à formuler une conception de la méta-responsabilité comme forme de penser l'agentivité traversée par la mondialisation. -/- . (shrink)

(Back Cover:) « La pensée métaphysique renaîtra demain. Ce sont des savants qui ont le goût et le sens de la pensée conduite jusqu’au terme de ses exigences internes, et des philosophes initiés aux sciences expérimentales qui, en commun, la feront. » L’œuvre de Claude Tresmontant (1925-1997) illustre parfaitement cette recherche de la métaphysique d’un monde en devenir, qui sait écouter et se modeler sur la transformation – la métamorphose – promise à une Création finalisée. Le trait commun (...) aux exposés ici présentés sous forme définitive a été cette recherche autour d’une pensée qui renouvelle de l’intérieur la métaphysique en réalisant le vœu de Bergson qu’elle devienne « auscultatrice », que l’énigme que pose l’homme face à son origine et sa destinée ne soit pas recouverte par une pensée qui se perdrait dans la description des choses ou dans l’esprit de système, mais qui non plus n’irait se recroqueviller sur elle-même, en narrant sa propre expérience subjective sous le mode de la déréliction. Claude Tresmontant a su penser l’être en genèse, et il a cherché à renouveler la question de l’existence de Dieu, en en transformant la problématique en dialogue avec les sciences contemporaines. À ce goût de l’être dont les sciences ont renouvelé l’approche, il a également voulu infuser un « supplément d’âme », en repensant la réalité de la création et l’horizon de la cause finale, toujours à partir de la nature ultimement théologique de la réponse à la question « qu’est-ce que l’homme ? » Contributeurs : Yves Tourenne, Philippe Gagnon, Fabien Revol, Brunor, Frédéric Crouslé, Bertrand Souchard, Emmanuel Gabellieri. Table of Contents: Note Liminaire (Ph. Gagnon) - 7 En quoi la pensée de Claude Tresmontant nous stimule-t-elle encore ? Hommage et critique (Y. Tourenne) - 13 L’imbrication de la preuve de Dieu et de la cosmologie chez Tresmontant représente-t-elle une preuve ? (Ph. Gagnon) - 27 L’usage apologétique de la philosophie de Tresmontant dans les Indices pensables de Brunor (F. Revol) - 49 Réponse à Fabien Revol (Brunor) - 77 Qu’est-ce qui cloche dans la théologie de Claude Tresmontant ? (Fr. Crouslé) - 85 Les métaphysiques principales de Claude Tresmontant : la foi biblique est-elle à part de la raison philosophique grecque ? (B. Souchard) - 109 Maurice Blondel et Claude Tresmontant (E. Gabellieri) - 123 La vision informationnelle de Tresmontant, surtout en référence au problème de l’âme (Ph. Gagnon) - 133. (shrink)

Les principaux problèmes rencontrés par les scientifiques qui travaillent avec des ensembles de données massives (mégadonnées, Big Data), en soulignant les principaux problèmes éthiques, tout en tenant compte de la législation de l'Union européenne. Après une brève Introduction au Big Data, la section Technologie présente les applications spécifiques de la recherche. Il suit une approche des principales questions philosophiques spécifiques dans Aspects philosophiques, et Aspects juridiques en soulignant les problèmes éthiques spécifiques du règlement de l'UE sur la protection des (...) données 2016/679 (General Data Protection Regulation, « GDPR »). La section Problèmes éthiques détaille les problèmes spécifiques générés par le big data. Après une brève section de Recherche de big data, sont présentées les Conclusions sur l’éthique de la recherche dans l’utilisation du big data. SOMMAIRE: Abstract 1. Introduction - 1.1 Définitions - 1.2 Les dimensions du big data 2. La technologie - 2.1 Applications - - 2.1.1 En recherche 3. Aspects philosophiques 4 Aspects juridiques - 4.1 RGPD (GDPR) - - Étapes du traitement des données personnelles - - Principes du traitement des données - - Politique de confidentialité et transparence - - Finalités du traitement des données - - Confidentialité par conception et confidentialité implicite - - Le paradoxe (juridique) des mégadonnées 5. Problèmes éthiques - L'éthique dans la recherche - Prise de conscience - Consentement - Contrôle - Transparence - Confiance - Propriété - Surveillance et sécurité - Identité numérique - Réalité ajustée - De-anonymisation - Inégalité numérique - Confidentialité 6. Recherche des mégadonnées Conclusions Bibliographie DOI: 10.13140/RG.2.2.10128.56328 . (shrink)

Modern cosmology has two competing theories of the origin of the universe: the "Singularity theory" and the "Superstring theory". Four Dilemmas of the "Super-string theory" are presented: the incompleteness of the eleven space–time dimensions,the inextricable dependence on the “Space–Time Background”, the "Zero-Brane the-ory" admitting stuff smaller than the Planck scale, and the pure mathematical theory that cannot be falsified by experiments. Although the "Singularity theory" is faced with many critiques from the "Superstring theory", from the perspective of Informa-tion Ontology, treating (...) the "Singularity" as "Origin Information" can dissolve these troubles well. For the "Singularity theory", the new philosophical thinking frame-work effectively explains the parameter problems of the universe, and gives satisfied response to the challenges from the "Superstring theory". As a result, the "Singularity theory" has a more competitive advantage on the origin of the universe. (shrink)

À l'aube de la troisième décennie du XXIe siècle, l'existence de l'humanité est devenue hautement périlleuse. Nous abattons nos forêts, épuisons nos aquifères d'eau douce et perdons nos sols vitaux. Nous enlevons la vie de nos océans et la remplaçons par des centaines de millions de tonnes de déchets plastiques. Nous inondons notre environnement de produits chimiques industriels toxiques. Notre pollution est à l'origine du changement climatique qui provoque des vagues de chaleur, des sécheresses et des incendies de forêt qui (...) déchirent le tissu de la vie sur les continents. Et nous mettons au monde de nouvelles générations, des millions qui ont besoin d'accéder aux ressources d'une existence digne. La portée et l'ampleur des menaces à la vie augmentent jour après jour. Ce n'est pas un mode de développement durable. La cause profonde de nos maux provient d'une façon de penser erronée. Qu'est-ce que cela signifie exactement? cela signifie que nous nous considérons principalement comme des êtres matériels, tout en niant notre nature spirituelle. Parce quenous pensons que nous existons en tant qu'êtres matériels et rien de plus, nous accordons la importance à la protection de notre corps contre les dommages et à la prolongation de notre existence matérielle. Notre nature spirituelle, si elle est considérée du tout, est traitée comme un aspect secondaire de notre être physique, quelque chose à ne pas prendre au sérieux. Pour nous, les seules choses qui comptent sont les phénomènes qui apparaissent dans le monde matériel - des choses qui peuvent être vues, ou entendues, ou touchées, ou mesurées, mais nous savons que nos sens nous trompent, les sens sont une construction du cerveau . Ce que nous considérons comme un monde réel est une illusion. La domination de la pensée positiviste et matérialiste conduit à l'irrationalité et à la destruction. Mais où cette approche nous a-t-elle menés ? Cela nous a-t-il apporté un sentiment de bonheur et d'épanouissement ? Plutôt que de vivre chaque jour dans un esprit de coopération joyeuse, avec nos cœurs remplis d'espoir brillant et d'anticipation heureuse, nous avons isolé la -/- TRADUCTION 1 prépublication des Lettres académiques. nous démarquer des autres et les considérait comme des rivaux ou des ennemis. Nos pensées sont inondées de suspicion, de peur et de cupidité, conduisant à un cycle sans fin de guerre, de pauvreté, de famine et de destruction de l'environnement. À moins que nous ne nous réveillions bientôt et que nous ne prêtions attention à notre nature spirituelle, il n'y aura pas d'avenir pour l'humanité sur Terre. Les mots sont la vie. Les mots sont légers. Les mots sont le pouvoir. Les mots sont énergie. Les mots sont la vérité. Les mots peuvent animer et les mots peuvent aussi tuer. Les mots peuvent donner de l'espoir ou nous plonger dans le désespoir. Les gens utilisent des mots pour construire la paix et utilisent des mots pour faire la guerre. Les mots peuvent créer des murs entre les cultures, les religions et les nations. Et les mots peuvent aussi construire des ponts. L'existence d'un individu, d'une famille, d'une communauté, d'un pays et de notre planète est conduite au bien ou au mal par le pouvoir des mots que nous prononçons. Les mots que nous prononçons sont responsables de tout ce qui se passe dans ce monde. Nous devons donc être responsables des paroles que nous prononçons. Au nom des générations futures, j'espère que chacun de nous fera tout ce qui est en son pouvoir pour ne dire que des mots clairs et lumineux, afin qu'un jour, nos descendants naissent dans un monde rempli de lumière. Il n'y a pas de temps à perdre. À partir de ce moment précis, j'espère que nous examinerons tous de près les mots que nous avons utilisés et que nous ferons des efforts constants pour les remplir de luminosité. Personne ne changera nos vies à notre place. Personne ne changera le monde à notre place. Il est temps pour chacun de nous de reconnaître le pouvoir créatif prodigieux qui se dégage de chaque mot que nous prononçons et de ne prononcer consciemment que des mots remplis de gratitude, d'encouragement et de bonnes intentions. À partir de ce moment, choisissons des mots qui résonnent d'amour et de pardon pour nous-mêmes et pour les autres. Nous pouvons certainement le faire si nous ne faisons qu'un pas en avant. Un pas à la fois, un mot à la fois, nous pouvons déraciner les germes de la tragédie et de l'isolement dans notre conscience et les convertir en vagues de bonheur et de réconciliation. Pour nousmêmes, pour la Terre Mère et pour les générations futures, utilisons des mots qui contribuent à l'évolution positive de l'humanité sur Terre. (shrink)

Le scientisme a plus de notoriété que l’histoire proprement dite, car il a été identifié avec le « positivisme », le « réductionnisme », le « matérialisme » ou le « marxisme », ou même tenu responsable de la domination de la science sur leur autres activités humaines. L’idée que la recherche scientifique produit les meilleures connaissances possible réside dans la définition même du « scientisme ». Cependant, alors même que la science peut se prévaloir d’un nombre considérable (...) de succès théoriques et pratiques, une confiance rationnelle envers elle comme moyen de résoudre tout problème factuel a été dénoncée comme illégitime, discutable ou dogmatique. Ainsi, après avoir passé en revue les diverses conceptions du scientisme, je défends une position raisonnable du scientisme contre certaines de ses critiques dominantes. Ainsi, on soutiendra que la science est l’approche la plus fiable pour acquérir des connaissances sans nuire à d’autres activités importantes dans la mesure où celles-ci ne traitent pas de questions factuelles ou cognitives ni ne sont en contradiction avec une vision du monde scientifique. (shrink)

L’humanité est devenue facteur d’évolution au niveau planétaire. En complexifiant toujours plus les modalités de ses relations avec l’environnement, elle pense trouver dans la science l’outil principal de son développement et en définitive de sa survie. La science, en effet, est un système d’acquisition de connaissances qui génère une interprétation systématique et rationnelle du monde naturel ethumain, jamais définitive et en renouvellement continu. En tant qu’explication rationnelle des phénomènes naturels et sociaux, elle nous permet de raffiner sans cesse la compréhension (...) de notre place et notre rôle dans le monde. Au vu des enjeux inhérents à l’exploitation des acquis scientifiques et de leurs conséquences sur la vie des populations humaines et sur les équilibres biosphériques, continuer à imaginer que les scientifiques vivent isolés dans une sorte de tour d’ivoire de la connaissance, éloignée de l’agitationde la πόλις, signifie ignorer que la responsabilité sociale est consubstantielle à l’activité de la science. Un scientifique ne vit pas dans un vacuum social, il est porteur de valeurs sociales dans la sphère scientifique. En même temps, il véhicule dans la sphère sociale des valeurs qui découlent de son activité. Si, d’une part, son rôle est celui de développer des connaissances qui soient à la fin du processus d’enquête scientifique exemptes de la marque de la subjectivité, d’autre part, pendant ce processus les valeurs s’affrontent en laissant le dernier mot aux tests expérimentaux et observationnels propres à la méthode scientifique. En dernière analyse, ce sera la réalité phénoménologique qui tranchera vis-à-vis des multiples modèles et constructions épistémiques, plus ou moins imprégnés de valeurs, soumis par l’ensemble de la communauté scientifique. La Conférence générale de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), réunie à Paris en 1974, a adopté la Recommandation concernant la condition des chercheurs scientifiques, où ont été définis normes et principes pouvant servir de guide pour optimiser l’activité de recherche et les conditions de sa mise en place. Au vu de la complexité toujours croissante des relations entre la science et la société, la Commission nationale française pour l’UNESCO (CNFU) a été consultée sur la mise à jour de la Recommandation en focalisant son attention sur la question de la responsabilité morale des scientifiques dans l’exercice de leur profession. (shrink)

La prevención de riesgos laborales y la responsabilidad social empresarial son disciplinas que están directamente relacionadas, ya que dentro de sus objetivos se encuentra garantizar el bienestar, la seguridad y salud de los trabajadores en calidad de grupo de interés prioritario. En este sentido, el propósito del presente texto yace en demostrar el papel que tiene la gestión de los riesgos asociados al trabajo en la implementación de estrategias de responsabilidad social en las organizaciones, analizando las iniciativas más reconocidas que (...) existen al respecto, de tal modo que sirva de base para las empresas que están en el camino hacia una gestión integral y socialmente responsable. (shrink)

The conference paper follows Lacanian and Freudian discussions concerning (obsessional) neurosis to locate the development of alt-right meme culture expression in a dialectic of political affect. The internet meme response to the MAGA hat kid scandal of January 2019 is analyzed under the scope of recent transformations in media culture and illuminates the psychoanalytical foundation of political reactionism as a counterproductive mechanism of identity politics, namely, the desire for identity legitimization.

Van Rensselaer Potter (1911-2001), le biologiste à l’origine du terme « bioéthique » dans les écrits nord-américains, considère que « real bioethics falls in the context of the ideals of […] Aldo Leopold », un forestier, philosophe et poète ayant marqué le XXe siècle. Associer Leopold à Potter a pour effet de placer la bioéthique dans la famille des éthiques de l’environnement, ce qui la différencie du sens conventionnel retenu en médecine et en recherche depuis le Rapport Belmont (1979), (...) une déclaration ayant propulsé l’institutionnalisation de la bioéthique en Amérique du Nord. Cependant, diviser la bioéthique entre le médical et l’environnemental est réducteur. Potter propose au contraire une bioéthique globale s’intéressant aux enjeux situés à leur interface, dont ceux concernant la terre, la vie sauvage, la surpopulation, la consommation, etc. Cet article vise à amorcer un nouveau chantier d’analyse de la pensée de Potter en s’appuyant sur l’héritage de Leopold en biologie. Une synthèse de cette vision potterienne est proposée de manière à considérer son œuvre comme un tout cohérent s’intégrant aux grands débats qui transcendent les XXe et XXIe siècles. Sa vision apparaît comme une sagesse collective et prospective sous la forme d’une science de la survie et d’un code de bioéthique. Dépassant l’éthique de l’environnement, son association avec Leopold offre un modèle de la complexité s’imposant comme cas indissociable du contexte qui l’englobe, en améliorant nos façons d’intervenir en pratique dans un monde en constante transformation, à titre de gouvernance adaptative et de sagesse de la responsabilité. (shrink)

This commentary explores the notion of vulnerability applied to pregnant women in clinical research. The use of this notion, related to a semantic problem, raises an ethical issue and participates in the quasi-systematic exclusion of this sub-population from the research process.

En urbanisme, l’approche phénoménologique permet de se pencher sur l’expérience de l’individu et, plus précisément, sur le rapport que celui-ci entretient avec son milieu de vie. Cette approche permet de concevoir des milieux de vie mieux adaptés aux besoins et aux expectatives des individus et suppose des démarches d’aménagement qui accordent un rôle important au citoyen. Toutefois, si l’approche phénoménologique est couramment utilisée dans le cadre de travaux théoriques, elle est difficilement adoptée sur le terrain, en dépit de son utilité (...) et des justifications que l’on peut donner à son utilisation au plan éthique. Dans le présent article, nous explorons les raisons d’une telle disparité en levant le voile sur une double difficulté : difficulté professionnelle, d’une part, à dépasser le modèle déterministe du rapport personne–environnement ; diffi- culté scientifique, d’autre part, à ancrer la production de connaissances dans les processus de transformation du milieu de vie. (shrink)

Cet article se base sur des résultats d’enquête récents montrant que, chez des adolescents marocains âgés de dix à dix-huit ans, les manifestations de pensée critique dialogique se si-tuent majoritairement dans une « perspective épistémologique » appelée « relativisme » par un modèle développemental élaboré dans les quinze dernières années avec la méthode de la théorie ancrée. Pour comprendre ces résultats de recherche, qui contrastent avec ceux obte-nus auprès d’adolescents québécois et français appartenant aux mêmes groupes d’âge, nous décrivons, (...) dans un premier temps, le modèle développemental dans lequel ils prennent sens. Nous illustrons ensuite les manifestations de « perspective épistémologique relativiste » chez les adolescents marocains à l’aide d’extraits de verbatim. Les élèves ont tendance à se décen-trer de leur vécu personnel, à se représenter le point de vue d’autrui en général et à co-construire des points de vue convergents avec les pairs. Dans un deuxième temps, prenant appui sur une approche de la représentation sociale en tant que « scène », et sur la littérature touchant aux rôles des aînés dans les sociétés africaines, nous éclairons ces résultats de re-cherche par l’analyse d’une représentation sociale fréquemment mobilisée par les jeunes Ma-rocains interviewés : celle de la hiérarchie des âges et du devoir d’écoute envers les plus âgés. L’analyse de cette « scène » met en lumière des attitudes sociales inculquées aux adolescents en contexte culturel marocain, susceptibles de favoriser le développement d’une « perspective épistémologique relativiste » en matière de pensée critique dialogique. (shrink)

La robotique, comme plus largement le numérique, débouche sur de multiples usages aux déploiements parfois aussi massifs qu’inattendus, tel l’essor actuel des drones civils. Dans ce contexte évolutif, il serait vain d’énoncer de nouvelles normes éthiques qui pourraient vite s’avérer inadéquates. Mieux vaut équiper le monde scienti que pour que la dimension éthique devienne indissociable de l’activité de recherche, dans les communautés et les esprits. Le présent avis émet à cet effet quelques préconisations à l’attention des établissements et un (...) ensemble de préconisations ancrées dans la recherche à l’attention des scientifiques. (shrink)

Compte tenu de la critique de la méthodologie de la recherche interdisciplinaire dominante impliquant des études linguistiques comme élément principal, en particulier la linguistique clinique, Cummings (2014) propose qu’« il est peut-être approprié à ce stade de déplacer le débat sur des bases non empiriques ». Dans Cummings (2014), elle entame un tel débat sur la base de la philosophie de la langue et de la pragmatique. Dans cet article, je propose d’élargir ce débat en incluant l’apport de la (...) philosophie de la science. Je présente la façon dont on peut mener des recherches linguistiques dans le paradigme des sciences empiriques tel qu’exposé dans Bunge (1967, 1973, 2003) et limité par l’hypothèse d’Altmann (1978) sur la nature autocréée et autorégulatrice du langage. (shrink)

Many have begun to despair that climate justice will prevail even in a minimal form. The affective dimensions of such despair, we suggest, threaten to make climate action appear too demanding. Thus, despair constitutes a moral challenge to individual climate action that has not yet received adequate attention. In response, we defend a duty to act in hope for a more just (climate) future. However, as we see it, this duty falls differentially upon the shoulders of more and less advantaged (...) agents in society. From arguments by Black thinkers like Derrick Bell, we draw a set of distinctions between two types of hope: one for ideal justice, and one for more modest change; and between two types of hopeful actions, those undertaken through formal political channels and those we call 'extra-political' actions; and between two sites of differential moral burdens, those of the privileged and those of the oppressed. Ours is a case for facing even bleak realities, demanding otherwise, and acting in hope to achieve a better future. (shrink)

Discussion of epistemic responsibility typically focuses on belief formation and actions leading to it. Similarly, accounts of collective epistemic responsibility have addressed the issue of collective belief formation and associated actions. However, there has been little discussion of collective responsibility for preventing epistemic harms, particularly those preventable only by the collective action of an unorganized group. We propose an account of collective epistemic responsibility which fills this gap. Building on Hindriks' (2019) account of collective moral responsibility, we introduce the Epistemic (...) Duty to Join Forces. Our theory provides an account of the responsibilities of scientists to prevent epistemic harms during inquiry. (shrink)

In this encyclopedia entry I sketch the way contemporary theorists understand moral responsibility -- its varieties, its requirements, and its puzzles.

It is hard to disagree with the idea of responsible innovation (henceforth, RI), as it enables policy-makers, scientists, technology developers, and the public to better understand and respond to the social, ethical, and policy challenges raised by new and emerging technologies. RI has gained prominence in policy agenda in Europe and the United States over the last few years. And, along with its rising importance in policy-making, there is also a burgeoning research literature on the topic. Given the historical context (...) of which RI emerges, it should not be surprising that the current discourse on RI is predominantly based on liberal democratic values. Yet, the bias towards liberal democratic values will inevitably limit the discussion of RI, especially in the cases where liberal democratic values are not taken for granted. As such, there is an urgent need to return to the normative foundation of RI, and to explore the notion of ‘responsible innovation’ from nonliberal democratic perspectives. Against this background, this paper seeks to demonstrate the problematic consequences of RI solely grounded on or justified by liberal democratic values. This paper will cast the argument in the form of a dilemma to be labelled as The Decent Nonliberal Peoples’ Dilemma and use it to illustrate the problems of the Western bias. (shrink)

This chapter investigates the Institutional Distribution Question for backwards-looking collective moral responsibility for institutional action, namely, the question how blame is to be distributed over members of an institution in virtue of its being collectively to blame for some harm. The distribution of blame over members of an institution for harms that the institution brings about must take into account the different institutional roles of its members. This is the primary difference between the question of distribution of responsibilities in unorganized (...) groups and in institutional groups. A central goal of this chapter is to say how and why this makes a difference. The two central organizing ideas will be that of a role that is a responsibility magnet, that is, one which attracts individual responsibility for blameworthy institutional action and that of a role which is, at least in certain respects, a responsibility shelter. In a responsibility shelter, the occupier of the role is at least provisionally innocent of blame for institutional action that is itself blameworthy, even when the agent in the role makes a contribution to it. What roles are magnets or shelters can be sensitive to the context and type of action the institution undertakes. The central theoretical tool in determining what roles are magnets and what roles are shelters is how collectively accepted proxy agent roles structure trust and responsibility burdens in an institution. (shrink)

Many contemporary forms of oppression are not primarily the result of formally organized collective action nor are they an unintended outcome of a combination of individual actions. This raises the question of collective responsibility. I argue that we can only determine who is responsible for oppression if we understand oppression as a matter of social practices that create obstacles for social change. This social practice view of oppression enables two insights: First, that there is an unproblematic sense in which groups (...) can bear irreducible collective responsibility for oppression. Second, that there are derived forms of individual responsibility for members of dominant groups. (shrink)

This Open Access book builds on the experiences of one of the largest European projects in the domain of responsible Research and Innovation: NewHoRRIzon. It highlights the potential of and opportunity in responsible R&I to conduct innovation in a socially responsible way. Employing the methodology of Social Labs, the book analyses responsible R&I from an experience-based viewpoint and further explores the application of responsible R&I beyond scholarly and industrial interests. The contributors analyze the current European R&I landscape, provide reflection and (...) reconceptualization of its core concepts, and project future challenges in relation to responsible R&I. The book complements the readers' line of work by providing insights on how responsible R&I can be applied by the audience, for example, in their decision-making processes. (shrink)

This Element examines the concept of moral responsibility as it is used in contemporary philosophical debates and explores the justifiability of the moral practices associated with it, including moral praise/blame, retributive punishment, and the reactive attitudes of resentment and indignation. After identifying and discussing several different varieties of responsibility-including causal responsibility, take-charge responsibility, role responsibility, liability responsibility, and the kinds of responsibility associated with attributability, answerability, and accountability-it distinguishes between basic and non-basic desert conceptions of moral responsibility and considers a (...) number of skeptical arguments against each. It then outlines an alternative forward-looking account of moral responsibility grounded in non-desert-invoking desiderata such as protection, reconciliation, and moral formation. It concludes by addressing concerns about the practical implications of skepticism about desert-based moral responsibility and explains how optimistic skeptics can preserve most of what we care about when it comes to our interpersonal relationships, morality, and meaning in life. (shrink)

Artificial Intelligence (AI) systems are ubiquitous. From social media timelines, video recommendations on YouTube, and the kinds of adverts we see online, AI, in a very real sense, filters the world we see. More than that, AI is being embedded in agent-like systems, which might prompt certain reactions from users. Specifically, we might find ourselves feeling frustrated if these systems do not meet our expectations. In normal situations, this might be fine, but with the ever increasing sophistication of AI-systems, this (...) might become a problem. While it seems unproblematic to realize that being angry at your car for breaking down is unfitting, can the same be said for AI-systems? In this paper, therefore, I will investigate the so-called “reactive attitudes”, and their important link to our responsibility practices. I then show how within this framework there exist exemption and excuse conditions, and test whether our adopting the “objective attitude” toward agential AI is justified. I argue that such an attitude is appropriate in the context of three distinct senses of responsibility (answerability, attributability, and accountability), and that, therefore, AI-systems do not undermine our responsibility ascriptions. (shrink)

Artificial agents have become increasingly prevalent in human social life. In light of the diversity of new human–machine interactions, we face renewed questions about the distribution of moral responsibility. Besides positions denying the mere possibility of attributing moral responsibility to artificial systems, recent approaches discuss the circumstances under which artificial agents may qualify as moral agents. This paper revisits the discussion of how responsibility might be distributed between artificial agents and human interaction partners (including producers of artificial agents) and raises (...) the question of whether attributions of responsibility should remain entirely on the human side. While acknowledging a crucial difference between living human beings and artificial systems culminating in an asymmetric feature of human–machine interactions, this paper investigates the extent to which artificial agents may reasonably be attributed a share of moral responsibility. To elaborate on criteria that can justify a distribution of responsibility in certain human–machine interactions, the role of types of criteria (interaction-related criteria and criteria that can be deferred from socially constructed responsibility relationships) is examined. Thereby, the focus will lay on the evaluation of potential criteria referring to the fact that artificial agents surpass in some aspects the capacities of humans. This is contrasted with socially constructed responsibility relationships that do not take these criteria into account. In summary, situations are examined in which it seems plausible that moral responsibility can be distributed between artificial and human agents. (shrink)

Responsible Research and Innovation (RRI) reflects an innovation paradigm that acknowledges that market innovations do not automatically deliver on socially desirable objectives, and requires a broad governance of knowledge coalitions of governmental bodies as well as industrial and societal actors to address market deficits. Responsible Innovation should be understood as a new paradigm for innovation which requires institutional changes in the research and innovation system and the public governance of the economy. It also requires the institutionalisation of an ethics of (...) co-responsibility as well as the introduction of new standards and certification processes for products. Dr. Dr. phil. von Schomberg will introduce Responsible Innovation against the background of 6 deficits of the (global) research and innovation system. (shrink)

To address societal challenges, research and innovation approaches, involving a wide range of actors, are increasingly promoted by policy communities. This paper explores the practice of Quadruple Helix collaborations for responsible innovation and how these implement the theoretical ambition of including actors from different societal sectors in innovation, including actors from the fields of arts, media and civil society, which is conceptualized as the Fourth Helix in this concept. Referring to cross-sector collaboration literature and based on an empirical investigation, we (...) explore which actors, representing the Fourth Helix, actually engage in innovation collaborations, how this engagement plays out in practice, and the institutional and systemic dynamics involved in output and value creation. We rely on data from three Social Labs in Austria, Germany, and the Netherlands, which constitute qualitative, change-oriented research processes, where we researched and engaged with actors from cases constituting- or aiming for a Quadruple Helix collaboration. This was accompanied by a desktop study including qualitative interviews of 51 further cases. We find that the actual engagement of actors from civil society is fragile and that forces beyond Quadruple Helix cases impact these quite firmly in some cases. (shrink)

En este libro, el autor examina un amplio abanico temático y de fuentes en el campo moral y filosófico. La propuesta se concentra en delinear la concepción de un humanismo responsable en el seno de la comunidad. Despejar el camino hacia esa meta, irse abriendo paso teóricamente entre las nociones y corrientes que el pensamiento ha hilado a lo largo de los siglos sobre la cuestión, dialogar con ellas y presentar una visión que nos interpela por su novedad y (...) actualidad es su gran contribución. (shrink)

Many assume that we can be responsible only what is voluntary. This leads to puzzlement about our responsibility for our beliefs, since beliefs seem not to be voluntary. I argue against the initial assumption, presenting an account of responsibility and of voluntariness according to which, not only is voluntariness not required for responsibility, but the feature which renders an attitude a fundamental object of responsibility (that the attitude embodies one’s take on the world and one’s place in it) also guarantees (...) that it could not be voluntary. It turns out, then, that, for failing to be voluntary, beliefs are a central example of the sort of thing for which we are most fundamentally responsible. (shrink)

This text, titled The Responsibility of Educators, is the editorial of the second issue of the second volume of the journal Theology and Philosophy of Education.

How to achieve responsibility through philosophical dialogue? This is indeed a core issue of today's democracy. In this regard, education plays an important role.

This chapter explores the relationship between an agent’s moral responsibility for their actions and the situations in which an agent acts. Decades of research in psychology are sometimes thought to support situationism, the view that features of an agent’s situation greatly influence their behavior in powerful and surprising ways. Such situational fea­tures might therefore be thought to threaten agents’ abilities to act freely and responsi­bly. This chapter begins by discussing some relevant empirical literature on situationism. It then surveys several ways (...) of construing the situationist threat to moral responsibility as reducible to worries about determinism, manipulation, or luck. It is then argued that the best way to understand the situationist challenge is as a threat to reasons-responsive­ness. A common strategy for responding to the situationist threat to reasons-responsive­ness—the so-called modal response—is discussed. The chapter then defends a view called pessimistic realism: While the situationist literature puts human agency in an unflattering light, it does not show that agents’ reasons-responsiveness capacities are generally un­dermined by situational features. Several objections both to the modal strategy and to pessimistic realism are discussed. The chapter concludes with three thoughts concerning future directions. (shrink)

We might describe the philosophical issue of human freedom and moral responsibility as an existential metaphysical problem. Problems of this kind are not just a matter of theoretical interest and curiosity: They address issues that we care about and that affect us. They are, more specifically, relevant to the significance and value that we attach to our lives and the way that we lead them. According to the orthodox view, there is a tidy connection between skepticism and pessimism. Skepticism threatens (...) a wide range of interests and concerns that themselves rest on the foundation of our self-conception as responsible moral agents. From this perspective, whereas skepticism licenses a degree of pessimism about our human predicament, the defeat of skepticism serves to vindicate optimism. In recent years this orthodox view of the relationship between skepticism and pessimism has been challenged. It has been argued, for example, that skepticism may be defended in much more optimistic terms. While we have reason to accept skepticism, we have no reason to draw any bleak or depressing consequences from this. Another way of severing the orthodox connection between skepticism and pessimism is to reject skepticism but deny that this will serve to secure or salvage any unqualified form of optimism. This chapter reviews and contrasts these various positions and approaches, beginning with an account of P. F. Strawson’s particularly influential statement of the relationship between the skeptical challenge and pessimism. (shrink)

La educación es siempre, por su misma naturaleza, transformadora. Transforma vidas, transforma realidades, transforma culturas y civilizaciones y todo ello a partir del hecho básico inicial de que dicha transformación comienza por ser la de sus propios actores: educadores y educandos. Es válida, en relación con ello, la afirmación del filósofo Gadamer (2000) acerca de que “educar es educarse”, pues en la educación “de lo que se trata –dice el autor, parafraseando a Hegel-- es de que el hombre acceda él (...) mismo a su morada”: acceder a la morada en el mundo es para la persona abrir el camino a ese espacio en el que se siente bien, donde es feliz. Desde esta perspectiva, el ejercicio de educarse es, para educadores y estudiantes en primer término pero con proyección a la sociedad entera, un ejercicio compartido de diálogo, involucramiento y enriquecimiento mutuo mediante el cual asumen el desafío de impulsar sus vidas hacia la plenitud personal, en armonía con la construcción de felicidad social. En tiempos en los que predominan formas de educación orientadas al éxito, a ser competitivo y poseer habilidades avanzadas para interactuar con las máquinas, o bien –en algunas perspectivas psicológicas-- solamente para adaptarse y no sufrir, según Gadamer (2000) “si lo que uno quiere es educarse y formarse, es de fuerzas humanas de lo que se trata y sólo si lo conseguimos sobreviviremos indemnes a la tecnología y al ser de la máquina” (p. 48) o, agregaríamos, a la ilusión de refugiarnos en islas de bienestar individual que nos aíslan de la comunidad y del entorno. Esas fuerzas humanas de las que habla el filósofo son las que pueden impulsar una educación basada en la capacidad de aprender a ser felices a lo largo de toda la vida. (shrink)

In this paper, we focus on whether and to what extent we judge that people are responsible for the consequences of their forgetfulness. We ran a series of behavioral studies to measure judgments of responsibility for the consequences of forgetfulness. Our results show that we are disposed to hold others responsible for some of their forgetfulness. The level of stress that the forgetful agent is under modulates judgments of responsibility, though the level of care that the agent exhibits toward performing (...) the forgotten action does not. We argue that this result has important implications for a long-running debate about the nature of responsible agency. (shrink)

This essay attempts to provide and defend what may be the first actual argument in support of P. F. Strawson's merely stated vision of a response-dependent theory of moral responsibility. It does so by way of an extended analogy with the funny. In part 1, it makes the easier and less controversial case for response-dependence about the funny. In part 2, it shows the tight analogy between anger and amusement in developing the harder and more controversial case for response-dependence about (...) a kind of blameworthiness. It then defends the view from three serious skeptical challenges. (shrink)

One of the main contentions of the framework for Responsible Innovation (RI) is that social and ethical aspects have to be addressed by deliberative engagement with stakeholders and the wider public throughout the innovation process. The aim of this article is to reflect on the question to what extent is deliberative engagement suitable for conducting RI in business. We discuss several tensions that arise when this framework is applied in the business context. Further, we analyse the place of deliberative engagement (...) in several theories of business ethics. We conclude that there remains a tension between the ideal of RI and the way in which the competitive market operates. Hence, RI scholars should reflect more critically on changes that are required in the market in order to make RI possible, modify the ideal of deliberative engagement for RI in business, or attempt to strike a balance between these two responses. (shrink)

Accounts of moral responsibility commonly focus on responsibility for actions and their consequences. But we can be responsible as well for omitting to act or refraining from acting, and for consequences of these. And since omitting and refraining are not in every case performing an action, an account of responsibility for actions will not apply straightforwardly to these cases. This paper advances proposals concerning responsibility for omitting, refraining, and their consequences. Providing such an account is complicated by the fact that (...) cases of omitting or refraining are quite varied. (shrink)

Throughout the COVID-19 pandemic, shortages of scarce healthcare resources consistently presented significant moral and practical challenges. While the importance of vaccines as a key pharmaceutical intervention to stem pandemic scarcity was widely publicized, a sizable proportion of the population chose not to vaccinate. In response, some have defended the use of vaccination status as a criterion for the allocation of scarce medical resources. In this paper, we critically interpret this burgeoning literature, and describe a framework for thinking about vaccine-sensitive resource (...) allocation using the values of responsibility, reciprocity, and justice. Although our aim here is not to defend a single view of vaccine-sensitive resource allocation, we believe that attending critically with the diversity of arguments in favor (and against) vaccine-sensitivity reveals a number of questions that a vaccine-sensitive approach to allocation should answer in future pandemics. (shrink)

The concept of distributed moral responsibility (DMR) has a long history. When it is understood as being entirely reducible to the sum of (some) human, individual and already morally loaded actions, then the allocation of DMR, and hence of praise and reward or blame and punishment, may be pragmatically difficult, but not conceptually problematic. However, in distributed environments, it is increasingly possible that a network of agents, some human, some artificial (e.g. a program) and some hybrid (e.g. a group of (...) people working as a team thanks to a software platform), may cause distributed moral actions (DMAs). These are morally good or evil (i.e. morally loaded) actions caused by local interactions that are in themselves neither good nor evil (morally neutral). In this article, I analyse DMRs that are due to DMAs, and argue in favour of the allocation, by default and overridably, of full moral responsibility (faultless responsibility) to all the nodes/agents in the network causally relevant for bringing about the DMA in question, independently of intentionality. The mechanism proposed is inspired by, and adapts, three concepts: back propagation from network theory, strict liability from jurisprudence and common knowledge from epistemic logic. (shrink)

Are groups ever capable of bearing responsibility, over and above their individual members? This chapter discusses and defends the view that certain organized collectives – namely, those that qualify as group moral agents – can be held responsible for their actions, and that group responsibility is not reducible to individual responsibility. The view has important implications. It supports the recognition of corporate civil and even criminal liability in our legal systems, and it suggests that, by recognizing group agents as loci (...) of responsibility, we may be able to avoid “responsibility gaps” in some cases of collectively caused harms for which there is a shortfall of individual responsibility. The chapter further asks whether the view that certain groups are responsible agents commits us to the view that those groups should also be given rights of their own and gives a qualified negative answer. (shrink)

: Background: In responsible research and innovation (RRI), innovation is seen as a way in which humankind finds solutions for societal issues. However, studies on commercial innovation show that firms respond in a different manner and at a different speed to the same societal issue. This study investigates what role organizational motives play in the product innovation processes of firms when aiming for socially responsible outcomes. Methods: This multiple-case study investigates the motives of food firms for healthier product innovation by (...) interviewing firms about the organizational motives behind product reformulation and innovation. Results: This study highlights the importance of having both instrumental and moral motives in the innovation process when aiming for socially responsible outcomes, and how both these motives interact and contribute to responsible innovation in industry. Furthermore, the study results question the nature of relational motives as a separate category from the other two categories of motives, as suggested by corporate social responsibility (CSR) scholars. Conclusions: If commercial innovation needs to contribute to solutions for societal issues, the importance of moral motives has to be stressed without annihilating the instrumental objectives of firms. Both motives contribute to the success factors of responsible product innovation in industry. (shrink)

My primary target in this paper is a puzzle that emerges from the conjunction of several seemingly innocent assumptions in action theory and the metaphysics of moral responsibility. The puzzle I have in mind is this. On one widely held account of moral responsibility, an agent is morally responsible only for those actions or outcomes over which that agent exercises control. Recently, however, some have cited cases where agents appear to be morally responsible without exercising any control. This leads some (...) to abandon the control-based account of responsibility and replace it with an alternative account. It leads others to deny the intuition that agents are responsible in these troublesome cases. After outlining the account of moral responsibility I have in mind, I look at some of the arguments made against the viability of this theory. I show that there are conceptual resources for salvaging the control account, focusing in particular on the nature of vigilance. I also argue that there is empirical data that supports the control account so conceived. (shrink)

It is commonplace to attribute obligations to φ or blameworthiness for φ-ing to groups even when no member has an obligation to φ or is individually blameworthy for not φ-ing. Such non-distributive attributions can seem problematic in cases where the group is not a moral agent in its own right. In response, it has been argued both that non-agential groups can have the capabilities requisite to have obligations of their own, and that group obligations can be understood in terms of (...) moral demands on individual group members. It has also been suggested that members of groups can share responsibility for an outcome in virtue of being causally or socially connected to that outcome. This paper discusses the agency problem and argues that the most promising attempts at solutions understand group obligations and blameworthiness as grounded in demands on individual agents. (shrink)

“Responsibility After ‘Morality’: Strawson’s Naturalism and Williams’ Genealogy” -/- Although P.F. Strawson and Bernard Williams have both made highly significant and influential contributions on the subject of moral responsibility they never directly engaged with the views of each other. On one natural reading their views are directly opposed. Strawson seeks to discredit scepticism about moral responsibility by means of naturalistic observations and arguments. Williams, by contrast, employs genealogical methods to support sceptical conclusions about moral responsibility (and blame). This way of (...) reading their views depends, however, on the assumption that the concept of responsibility that Strawson aims to defend is the same as Williams aims to discredit. The conception of responsibility that Williams aims to discredit is one that is based around the assumptions and aspirations of “the morality system”. This paper argues that while there is a plausible way of interpreting Strawson’s naturalism that uncouples it from the assumptions of “the morality system”, there remain significant differences between Strawson and Williams. More specifically, even if Strawson’s understanding of moral responsibility abandons the (narrow) assumptions of “morality”, Strawson is still committed to “conservative” and “optimistic” conclusions about moral responsibility that cannot be sustained. [March 2022] -/- . (shrink)

How can we be responsible for our attitudes if we cannot normally choose what we believe, desire, feel, and intend? This problem has received much attention during the last decades, both in epistemology and ethics. Yet its connections to discussions about reasons and rationality have been largely overlooked. This book develops the foundations of an ethics of mind by investigating the responsibility that is presupposed by the requirements of rationality that govern our attitudes. It has five main goals. First, it (...) reinterprets the problem of responsibility for attitudes as a problem about the normativity of rationality. Second, it connects substantive and structural rationality by drawing on debates about responsibility. Third, it supports recent accounts of the normativity of rationality by explicitly defending the view that epistemic reasons and other ‘right-kind’ reasons are genuine normative reasons. Fourth, it breaks the stalemate between rationalist and voluntarist accounts of mental responsibility by proposing a hybrid view. Finally, it argues that irrationality can warrant moral blame, thus revealing an unnoticed normative force of rational requirements. Length of manuscript: 85,000 words. (shrink)

Philosophical views of responsibility often identify responsible agency with capacities like rationality and self-control. Yet in ordinary life, we frequently hold individuals responsible who are deficient in these capacities, such as children or people with mental illness. The existing literature that addresses these cases has suggested that we merely pretend to hold these agents responsible, or that they are responsible to a diminished degree. In this paper, I demonstrate that neither of these approaches is satisfactory, and offer an alternative focused (...) on the role relationships play in determining whether it is appropriate to hold someone responsible. I argue that relationships are sources of normative expectations about how parties in that relationship ought to behave, and that we can be responsible in virtue of being subject to these norms. This is so, not only for those who are impaired or immature, but for all of us. (shrink)