À l'aube de la troisième décennie du XXIe siècle, l'existence de l'humanité est devenue hautement périlleuse. Nous abattons nos forêts, épuisons nos aquifères d'eau douce et perdons nos sols vitaux. Nous enlevons la vie de nos océans et la remplaçons par des centaines de millions de tonnes de déchets plastiques. Nous inondons notre environnement de produits chimiques industriels toxiques. Notre pollution est à l'origine du changement climatique qui provoque des vagues de chaleur, des sécheresses et des incendies de forêt qui (...) déchirent le tissu de la vie sur les continents. Et nous mettons au monde de nouvelles générations, des millions qui ont besoin d'accéder aux ressources d'une existence digne. La portée et l'ampleur des menaces à la vie augmentent jour après jour. Ce n'est pas un mode de développement durable. La cause profonde de nos maux provient d'une façon de penser erronée. Qu'est-ce que cela signifie exactement? cela signifie que nous nous considérons principalement comme des êtres matériels, tout en niant notre nature spirituelle. Parce quenous pensons que nous existons en tant qu'êtres matériels et rien de plus, nous accordons la importance à la protection de notre corps contre les dommages et à la prolongation de notre existence matérielle. Notre nature spirituelle, si elle est considérée du tout, est traitée comme un aspect secondaire de notre être physique, quelque chose à ne pas prendre au sérieux. Pour nous, les seules choses qui comptent sont les phénomènes qui apparaissent dans le monde matériel - des choses qui peuvent être vues, ou entendues, ou touchées, ou mesurées, mais nous savons que nos sens nous trompent, les sens sont une construction du cerveau . Ce que nous considérons comme un monde réel est une illusion. La domination de la pensée positiviste et matérialiste conduit à l'irrationalité et à la destruction. Mais où cette approche nous a-t-elle menés ? Cela nous a-t-il apporté un sentiment de bonheur et d'épanouissement ? Plutôt que de vivre chaque jour dans un esprit de coopération joyeuse, avec nos cœurs remplis d'espoir brillant et d'anticipation heureuse, nous avons isolé la -/- TRADUCTION 1 prépublication des Lettres académiques. nous démarquer des autres et les considérait comme des rivaux ou des ennemis. Nos pensées sont inondées de suspicion, de peur et de cupidité, conduisant à un cycle sans fin de guerre, de pauvreté, de famine et de destruction de l'environnement. À moins que nous ne nous réveillions bientôt et que nous ne prêtions attention à notre nature spirituelle, il n'y aura pas d'avenir pour l'humanité sur Terre. Les mots sont la vie. Les mots sont légers. Les mots sont le pouvoir. Les mots sont énergie. Les mots sont la vérité. Les mots peuvent animer et les mots peuvent aussi tuer. Les mots peuvent donner de l'espoir ou nous plonger dans le désespoir. Les gens utilisent des mots pour construire la paix et utilisent des mots pour faire la guerre. Les mots peuvent créer des murs entre les cultures, les religions et les nations. Et les mots peuvent aussi construire des ponts. L'existence d'un individu, d'une famille, d'une communauté, d'un pays et de notre planète est conduite au bien ou au mal par le pouvoir des mots que nous prononçons. Les mots que nous prononçons sont responsables de tout ce qui se passe dans ce monde. Nous devons donc être responsables des paroles que nous prononçons. Au nom des générations futures, j'espère que chacun de nous fera tout ce qui est en son pouvoir pour ne dire que des mots clairs et lumineux, afin qu'un jour, nos descendants naissent dans un monde rempli de lumière. Il n'y a pas de temps à perdre. À partir de ce moment précis, j'espère que nous examinerons tous de près les mots que nous avons utilisés et que nous ferons des efforts constants pour les remplir de luminosité. Personne ne changera nos vies à notre place. Personne ne changera le monde à notre place. Il est temps pour chacun de nous de reconnaître le pouvoir créatif prodigieux qui se dégage de chaque mot que nous prononçons et de ne prononcer consciemment que des mots remplis de gratitude, d'encouragement et de bonnes intentions. À partir de ce moment, choisissons des mots qui résonnent d'amour et de pardon pour nous-mêmes et pour les autres. Nous pouvons certainement le faire si nous ne faisons qu'un pas en avant. Un pas à la fois, un mot à la fois, nous pouvons déraciner les germes de la tragédie et de l'isolement dans notre conscience et les convertir en vagues de bonheur et de réconciliation. Pour nousmêmes, pour la Terre Mère et pour les générations futures, utilisons des mots qui contribuent à l'évolution positive de l'humanité sur Terre. (shrink)

Le discours psychiatrique s’établit au XIXe siècle par un corps médical qui reproduit des relations de pouvoir : dans le cas de l’hystérie, le corps médical (majoritairement masculin) impose un discours de vérité sur un corps féminin qui est celui de la patiente. C’est la dimension genrée de ce phénomène que nous chercherons à clarifier en ce qui a trait aux relations de pouvoir, en avançant la thèse que les hystériques se dressent comme figure de résistance devant le (...) pouvoir psychiatrique – cette résistance étant rendue possible par la réappropriation d’une parole dérobée dans la production d’un discours de vérité. Pour ce faire, nous présenterons en premier lieu les démarches de Charcot, puis de Freud et Breuer dans les études sur l’hystérie. Nous emprunterons ensuite le cadre conceptuel foucaldien pour analyser les relations de pouvoir qui se trouvent au cœur de ces deux exemples, et nous tenterons finalement de montrer comment les hystériques peuvent être vues comme « militantes », à partir d’une perspective critique et féministe. (shrink)

Les études dites de réception se trouvent aujourd’hui dans une situation paradoxale. Au premier regard le tableau paraît souriant. Anciens ou modernes, les textes sont aujourd’hui communément abordés sous l’angle de leurs lectures immédiates (réception médiatique notamment) et, surtout, de leurs aménagements posthumes (avatars éditoriaux, propositions herméneutiques, usages sociaux). La multiplication de pareils travaux manifeste un engouement qui ne semble pas près de se démentir. Spectaculaire si l’on considère le nombre de thèses et de colloques qui entretiennent cette vague, pareil (...) essor ne suffit pourtant pas à lever tous les doutes. Loin de faire l’unanimité, les études dites de réception suscitent toujours une certaine méfiance. Ne seraient-elles pas le Cheval de Troie d’un relativisme conduisant à niveler toutes les formes de critiques et d’interprétations? Outre la crainte d’une dangereuse indifférenciation, un soupçon plus radical remet en cause leur bien-fondé : s’intéresser à l’histoire des gestes critiques et des modes de lecture, n’est-ce pas un indice d’épuisement pour des champs disciplinaires n’ayant d’autre objet que leur propre histoire? Ce dossier fait le pari inverse. Il doit son impulsion à la conviction qu’un regard patient et informé sur les actes de lecture de nos prédécesseurs éclaire, en retour, nos propres pratiques. Accuser réception : ce titre voudrait suggérer, par-delà les procès en illégitimité, la nécessité de prendre en compte la vie longue des textes pour mieux comprendre ce que nous faisons quand, après tant d’autres et parfois dans leur ombre, nous lisons les textes du passé. Rassemblant les contributions de spécialistes venus d’horizons divers comme l’histoire de la philosophie occidentale, celles de la poésie chinoise, des littératures médiévales et modernes ou encore de l’herméneutique biblique, ce dossier, qui mêle études monographiques et réflexions transversales, analyse la constitution de certains paradigmes critiques, mais également celle de territoires disciplinaires fondés sur des traditions interprétatives parfois oubliées. Il espère montrer que la question des réceptions n’est pas réductible à la somme figée des commentaires formulés sur un texte, un auteur ou une période. Posée de manière dynamique, elle donne à voir la production des héritages qui nous ont été transmis et permet ainsi d’arpenter autrement les paysages qui sont devenus les nôtres. Textes réunis par Stéphane Zékian et Thierry Roger et mis en ligne avec le soutien de l'Université de Lausanne. (shrink)

Le lecteur non averti n’aura peut-être retenu de "Où atterrir ?" que le fait que son auteur semble animé de bonnes intentions, pour ainsi dire (on fermera les yeux sur le complotisme et le populisme) : la défense de l’environnement, l’accueil des migrants, l’intégration européenne, etc. À cela je voudrais opposer quelques remarques. La première est que la conception de Latour correspond tout à fait à ce qu’Ernst Cassirer appelait la pensée mythique. La pensée mythique, d’après Cassirer, ne conçoit pas (...) le monde comme constitué de choses stables, qui peuvent se manifester sous différents points de vue et à différentes occasions, mais plutôt comme un flux mouvant d’évènements liés entre eux par des qualités émotionnelles (menaçantes ou réconfortantes) et des caractères physionomiques. Ce monde obéit à des catégories de causalité, d’espace et de temps très différentes des nôtres : chaque partie contient le tout auquel elle appartient et dispose par conséquent du pouvoir causal du tout ; les différents lieux, directions ou moments sont déterminés en fonction de leur nature sacrée ou profane, menaçante ou désirable, etc. De plus, il n’y pas de différence essentielle entre le nom d’un objet et l’objet lui-même, etc. On aura constaté, à l’issue de cette note, qu’à bien des égards la pensée animiste et théologique de Latour fonctionne de la même manière. Par conséquent il faut considérer les livres de Latour comme des œuvres mythologiques, voire artistiques, qui peuvent éventuellement avoir un intérêt émotionnel ou esthétique, mais pas comme des ouvrages de sciences humaines et sociales. Je laisse à chacun le soin de juger de la qualité de ces œuvres, et du (dé)plaisir qu’elles procurent. C’est, bien sûr, tout à fait le droit de Latour d’écrire de tels livres, tant que, ce faisant, il ne fait pas montre de prétentions proprement scientifiques. Or, le problème est précisément qu’il prétend faire de la science (sociale), expliquer des phénomènes complexes et graves, et nous dire quoi faire face à eux. De ce point de vue, il faut tempérer les bonnes intentions dont je parlais, et on peut déceler une forme d’imposture voire de malhonnêteté intellectuelle dans le « pseudo-profound bullshit » que produit Latour. Ce dernier en effet, ne se contente pas de livrer un propos globalement dénué de sens, mais l’agrémente de termes et de faits scientifiques reconnus (comme le changement climatique) pour donner (faussement) l’impression qu’il fait sens. Il y a pire : même si le message de l’ouvrage est pour l’essentiel incompréhensible, le lecteur distrait gardera l’impression d’un brouillage irrémédiable des frontières entre nature et société, entre science et politique. Or ce brouillage non seulement rend incompréhensible toute notion de crise environnementale au niveau théorique, mais nuit évidemment à toute action pour y faire face au niveau politique. Ceci vaut en particulier pour le changement climatique, et les sciences qui le prennent pour objet – dont Latour préconise la politisation accrue. Or, si les sciences du climat sont avant tout politiques, plus rien ne distingue leurs énoncés de ceux des climato-négationnistes : il ne s’agit que d’énoncés également politiques en concurrence. La réalité du changement climatique d’origine anthropique peut ainsi facilement être remise en question. Et contrairement à ce qu’affirme Latour depuis qu’il prétend défendre la science, insister sur le fait que les faits scientifiques sont culturellement déterminés, et que l’objectivité scientifique dépend de processus sociaux et de négociations politiques, ne contribue pas à renforcer l’autorité de la science, au contraire. Par exemple, le scandale du climategate a miné la crédibilité des sciences du climat dans l’opinion publique américaine. Espérons donc que les recommandations de Latour ne fassent pas trop d’émules dans le grand public ou parmi les décideurs politiques – ce qui est hélas tout à fait possible étant donnée la grande notoriété dont il jouit. (shrink)

« Voici un livre vif, intelligent, nullement béni-oui-oui. Avec Lacan, il démontre que le capitalisme est une machine à faire jouir massivement. Ce qui s'obtient n'est pas pour autant une jouissance toute, mais seulement des lichettes. La jouissance demeurera toujours tonneau des Danaïdes. » Hervé Castanet, professeur des universités, psychanalyste, membre de l'école de la Cause freudienne. -/- Partout la qualité de vie prend la forme d'une quantité d'envies. Le nouveau monde oscille entre deux versants d'une même pièce de (...) théâtre : côté cour, des passages à l'acte obscènes ; côté coulisses, un puritanisme coupable. Pouvons-nous nous comporter autrement que comme des machines à jouir détraquées, dont le courant alternatif oscillerait entre avidité et rétention, gaspillage et dette ? Beaucoup se demandent pourquoi, une fois réunies les conditions imaginaires ou symboliques de la jouissance, c'est un réel vide ou perverti qui s'installe. C'est que la mécanique même de l'économie libidinale capitaliste repose sur l'angoisse sans cesse repoussée d'un désir dévoyé. Dans un monde globalement structuré par la plus-value, la jouissance prend la forme internationale du « plus-de-jouir ». -/- Faut-il pour autant renoncer à la joie de vivre et se réfugier dans le moralisme et l'austérité ? Lacan, Heidegger et Marx, articulés ensemble, permettent de dire comment une forme d'existence créative est encore possible. Une telle liberté est l'horizon de ce livre. (shrink)

On compte, parmi les nombreux ennemis de Kevin Mulligan, une foule de personnes bigarrées et (selon notre professeur) profondément vicieuses : les philosophes continentaux, les pharisiens, les amis de l’Europe, des Droits de l’Homme, du politiquement correct, des lettres, des études genres et bien sûr, les gauchistes. On peut faire remonter le terme "gauchiste" à Lénine (1920) qui en usait pour designer cette gauche (communiste) qui, pour rester fidèle à son idéologie, refusait de participer aux élections et, par conséquent, (...) était condamnée à rester éternellement un groupuscule. Pour Vladimir Illich, le vice des gauchistes est prudentiel : parce qu’ils sont focalisés sur leur idéologie, les gauchistes n’agissent pas pour prendre le pouvoir. Ce vice est doublé d’une faute épistémique : en s’arc-boutant (comme des enfants) sur leurs principes – quitte à ne jamais voir leurs idées aboutir –, les gauchistes sont bêtes. Le reproche de Lénine n’est pas très éloigné de celui que l’on fait habituellement à la gauche : elle a de grands rêves irréalisables qu’elle ne cherche jamais à concrétiser – ou de manière magistralement infantile. Cette vision du gauchiste comme un brave hippie un peu benêt sous-estime largement, à mon sens, les vices instanciés par les personnes atteintes de cette maladie politique. -/- Dans cet article, je vous propose d’explorer avec moi tous les vices du gauchisme en regardant, pour commencer, (I) ce que sont la gauche et la droite, puis en avançant pas à pas, (II) une définition en conditions nécessaires et suffisantes du gauchisme. Il conviendra également de ne pas oublier son opposé, tout aussi dangereux (et trop méconnu), le droitisme. C’est pourquoi, une fois que nous aurons caractérisé le gauchisme, je proposerai (III) une définition du droitisme en détaillant ses vices les plus inavouables. Nous pourrons alors (IV) identifier ce qu’est, en général, cette maladie infantile de la politique, suite à quoi (V) je vous prescrirai un vaccin pour vous en prémunir. Avant de débuter, il convient de préciser que si nous parlons ici de gauchisme et de droitisme, nous ne faisons aucune assomption concernant la gauche et la droite ; une personne de gauche n’est pas nécessairement un gauchiste ; de même, tout homme ou femme de droite qui se respecte cherche à tout prix à éviter les droitistes (et vice versa). (shrink)

Les désirs sont centraux pour agir et être heureux. Qu’est-ce qu’un désir ? En quoi les désirs sont-ils importants ? Dans cette entrée, nous tenterons de mettre les mots sur cette expérience si familière et pourtant négligée par la philosophie contemporaine. (1) En guise de préliminaires, nous délimiterons notre objet d’étude à la lumière des principales distinctions entre les désirs et d’autres états mentaux tels que les croyances et intentions, ainsi qu’à l’aide des distinctions classiques parmi les désirs. (2) Notre (...) exploration débutera par l’exposé de diverses facettes du désir : (i) les désirs s’accompagnent de l’apparence du bien; (ii) les désirs nous poussent à agir ; (iii) le monde doit se conformer à nos désirs (la direction d’ajustement monde-esprit); et (iv) les désirs portent sur ce que nous ne pensons pas être réel (le principe de la mort du désir). (3) Dans la troisième partie, nous présenterons les principales conceptions du désir en philosophie contemporaine, particulièrement les deux approches classiques: désirer est faire l’expérience du bien (théorie évaluative) et désirer est être motivé à agir (théorie motivationnelle). Nous esquisserons aussi des théories alternatives: l’approche déontique et neuroscientifique. Après avoir tenté de délimiter le désir, nous examinerons son importance. (4) Nous questionnerons trois types de désir qui occupent une place privilégiée dans nos vies: l’espoir, la curiosité et le désir sexuel. (5) Nous explorerons les bienfaits du désir à travers les théories désidératives du bonheur, des raisons d’agir et de la personnalité. (6) Nous conclurons en discutant les vicissitudes épistémiques du désir ou leur pouvoir de nous faire baigner dans l’illusion (l’auto-duperie). (shrink)

Tout le film est toujours une microphysique du pouvoir, en potence, d’être étudier. Aujourd’hui l'augmentation des productions d'horreur et son public ont fait le film d'horreur une «contreculture» dominante, mais toujours sous l'effet négatif du pouvoir et du savoir qui disqualifient les discours, matérialisée dans ces films, ce qui les rend illégitime et exiler en soi espace filmique, transformée en un lieu adapté pour interdite et marquée par certaines pratiques discursives avec certains dispositifs d'exclusion. Paradoxalement, les types marginaux (...) qui apparaissent dans l'ordre de ces productions occupent les positions de sujets à exercer le pouvoir dans l'horreur et dans le même temps le renforcement de leur marginalité et de son objectivation. Ces aspects et les spécificités qui caractérisent les productions d'une part, nous ont amenés à identifier les pratiques de l'objectivation qui transforment corps dans les sujets dans l'horreur; d'autre part, de démontrer que ces films constituent une nouvelle technologie de contrôle social des corps, mais l'objectif principal de cette étude est d'analyser les relations de pouvoir à travers l'antagonisme des stratégies dans ce discours, qui est, pour savoir ce que cela signifie d'avoir un corps libre, nous examinons ce qui se passe sur le corps subjugué dans les films d'horreur, prenant l'archeogenealogie de Foucault comme base théorique. Cette questionhypothèse aurait un autre groupe: d'où pourrait faire une telle histoire? Nous supposons que dans les moments de crise, les films d'horreur ont beaucoup à prouver, donc nous avons opté pour un très similaire à celui qui Foucault a été invité par les experts de la revue Cahiers du cinéma pour discuter des conditions pour les productions cinématographiques comme Le Chagrin et la Pitié (1969), Portier de nuit (1974) et Lacombe Lucien (1974), quand on a regardé le déclin du gaullisme et l’ascention de Valéry Giscard d'Estaing , le vainqueur de la présidentielle de 1974, avec le soutien de l'ancien droit Tardieu et petainistes, anciens alliés de l'occupation du Führer Hitler de la France, entre 1940 à 1943. Maintenant, les conditions de production sont ceux qui marquent la fin des gouvernements socialistes de Mitterrand et Chirac, et le retour au pouvoir de la droite, à l'ascension politique de Nicolas Sarkozy. Au milieu de la crise économique de l'Union Européenne, flotte dans l'air la peur terrifiante de risque que l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir. La présence croissante d'immigrants est aussi dans l'ordre d'une nouvelle crise de l'identité française. Ce sont les conditions de production de À l'intérieur, Frontière (s),Martyrs, Ils, La Meute, Captifs et Derrière les murs et, des films qui font partie de notre corpus. À la methodologie, nous développons les trois concepts opérationnels: le dispositif filmique de la mémoire, de la vérité et de l'objectivité pour traiter la mémoire populaire, recodé dans ces films et soi-disant perçu par nous comme l'un des principaux modes de contrôle des corps d’horreur; la notion d’intericonicité est encore utilisée pour indiquer des images qui renvoient à d'autres, mais tout en réalisant que chaque image a dans sa juxtaposition afin de utopies des hétérotopies. Donc, nous avons décidé de donner une nouvelle forme à cette notion, y compris l'utopique juxtaposés à des espaces hétérotopiques, sous l'influence de la discussion faite par Foucault dans le Corps utopique et Les hétérotopies. Keyword:Mémoire. Corps. Pouvoir. Discours politique. Film français d’horreur. (shrink)

Aux prises avec une archive en pleine expansion et une littérature secondaire dont la masse a atteint et, notamment depuis son tournant numérique, largement dépassé un seuil critique, l’archéologie philosophique a fait le deuil du rêve micrologique de « tout lire, tout étudier » que Michel Foucault s’était pourtant donné pour idéal régulateur en s’interdisant d’effectuer un tri en amont des « choses dites dans une culture, conservées, valorisées, réutilisées, répétées et transformées ». Il importe désormais moins de décrire la (...) totalité d’un champ que de tracer et de croiser des itinéraires. En gros, il s’agit de « raconter des intrigues », selon la formule bien connue de Paul Veyne. Arrimée à la philologie et à l’histoire des corpus, cette théâtralisation du travail philosophique n’est cependant pas arbitraire. Comme l’explique Alain de Libera dans l’un des rares propos métarchéologiques qu’il a livrés en marge de son œuvre canonique, face à l’« accumulation folle de connaissances et d’informations » qui caractérise l’environnement actuel de la recherche, « le rôle de l’historien-archéologue est d’identifier les bonnes structures ». Comment s’y prend-il ? « Il y a pour ce faire – poursuit Alain de Libera au cours du même « Grand entretien d’Actu-Philosophia » – un critère d’identification heuristique : la simplicité. La force d’une hypothèse de travail se mesure au nombre d’éléments qu’elle est capable d’intégrer et d’unifier, en un mot : de “simplifier” ». Parmi les intrigues qui ont marqué l’histoire récente de l’archéologie à vocation philosophique il y a sans doute l’« ἐπιστήμη alexandrinienne » qu’Alain de Libera a identifiée en étudiant les doctrines anciennes et médiévales de l’abstraction et qu’il a baptisée de la sorte pour souligner le rôle qu’Alexandre d’Aphrodise a joué dans sa genèse. Pour peu qu’il soit convaincu de son intérêt intrinsèque, le lecteur, surtout s’il se trouve être un antiquisant ou un médiéviste, résistera difficilement à la tentation de se demander s’il est possible de procéder à une extension – même ponctuelle – du « réseau aphrodisien » : peut-on élargir avec le même succès son domaine d’application en testant son pouvoir d’inclusion dans d’autres cas que celui de la filière qu’il était initialement destiné à synchroniser ? C’est une ébauche de simplification de cet ordre que mon hommage voudrait esquisser à partit de quelques textes qu’Alain de Libera a lui-même étudiés et selon une trajectoire parallèle à celle qu’il a lui-même tracée. (shrink)

Le respect de la vie privée et de l’intimité est un droit reconnu aux usagers des services de santé et des services sociaux par différents codes d’éthique, par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec et par la Loi sur les services de santé et les services sociaux. Pour autant, la signification que prend ce droit demeure incertaine. Il n’y a pas une signification, mais bien des significations. S’appuyant sur un important travail d’observation dans deux comités (...) d’éthique clinique situés dans des établissements de santé et de services sociaux, les auteurs présentent et analysent ici un certain nombre de situations litigieuses dans lesquelles une interprétation du droit à la vie privée et à l’intimité a été faite. Au terme de l’exercice, il ressort entre autres que, selon les situations analysées, les discussions qui se font dans les CÉC conduisent à des modalités différentes (« déplacement et hiérarchisation », « opposition et évitement », « ouverture et compromis », « élargissement et remise en question ») qui ont pour effet de changer le regard porté sur l’usager et plus spécifiquement de faire comprendre son point de vue. En outre, si le droit à la vie privée et à l’intimité contribue à modifier l’interprétation que l’on se fait d’une situation ou des usagers, il est lui-même objet d’interprétation. C’est la diversité de sens qu’il peut prendre qui lui préserve son pouvoir d’interroger. (shrink)

L'information c'est le pouvoir. Cette perception s’est intensifiée au cours de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les services de renseignement a été officialisés et leur nombre a été considérablement accru. Dans tous les pays, de nouvelles services et départements ont été créés pour faire face aux menaces. Les services de renseignement sont principalement responsables de l’identification et de la prévention des menaces à la sécurité nationale, d’informer rapidement et efficacement les décideurs de ces menaces, ainsi que d’évaluations et (...) de prévisions précises et en temps utile des futurs conflits ou menaces. DOI: 10.13140/RG.2.2.22735.84645 . (shrink)

The joy and significance of serendipity in retail: A report from Faire.

Three recent research reports by Topping and Trickey, by Fair and colleagues, and by Gorard, Siddiqui and Huat See have produced data that support the conclusion that a Philosophy for Children program of one-hour-per-week structured discussions has a marked positive impact on students. This article presents data from a follow up study done three years after the completion of the study reported in Fair et al.. The data show that the positive gains in scores on the Cognitive Abilities Test were (...) still present and had not faded after three years. Given the strength of these confirmations of the positive durable impact of the P4C program of structured discussions and given the relatively low cost of implementing the P4C program, it is recommended that it become a standard part of the school curriculum. (shrink)

In this article I explore two accounts of the Fallacy of Many Questions made famous by the question "Have you stopped beating your wife?" The accounts are from the works of Lennart Aqvist and Noel Belnap, and the two authors differ in their accounts of the fallacy. Then I give my own account based on understanding a facet of erotetic logic, i. e., the logic of questions.

Algorithms can now identify patterns and correlations in the (big) datasets, and predict outcomes based on those identified patterns and correlations with the use of machine learning techniques and big data, decisions can then be made by algorithms themselves in accordance with the predicted outcomes. Yet, algorithms can inherit questionable values from the datasets and acquire biases in the course of (machine) learning, and automated algorithmic decision-making makes it more difficult for people to see algorithms as biased. While researchers have (...) taken the problem of algorithmic bias seriously, but the current discussion on algorithmic fairness tends to conceptualize ‘fairness’ in algorithmic fairness primarily as a technical issue and attempts to implement pre-existing ideas of ‘fairness’ into algorithms. In this paper, I show that such a view of algorithmic fairness as technical issue is unsatisfactory for the type of problem algorithmic fairness presents. Since decisions on fairness measure and the related techniques for algorithms essentially involve choices between competing values, ‘fairness’ in algorithmic fairness should be conceptualized first and foremost as a political issue, and it should be (re)solved by democratic communication. The aim of this paper, therefore, is to explicitly reconceptualize algorithmic fairness as a political question and suggest the current discussion of algorithmic fairness can be strengthened by adopting the accountability for reasonableness framework. (shrink)

Statistical fairness criteria are widely used for diagnosing and ameliorating algorithmic bias. However, these fairness criteria are controversial as their use raises several difficult questions. I argue that the major problems for statistical algorithmic fairness criteria stem from an incorrect understanding of their nature. These criteria are primarily used for two purposes: first, evaluating AI systems for bias, and second constraining machine learning optimization problems in order to ameliorate such bias. The first purpose typically involves treating each criterion as a (...) necessary condition for fairness. The second use involves treating criteria as sufficient conditions for fairness. Since the criteria are used for both roles, some researchers have treated them as both necessary and sufficient conditions, i.e., as definitions of algorithmic fairness. However, serious problems have been raised for the use of these fairness criteria. Under ordinary circumstances, it is impossible to satisfy multiple criteria at the same time. Moreover, there are counterexamples to both the sufficiency and necessity for fairness of each criterion. I argue that we should instead understand fairness criteria as merely providing evidence of fairness. In other words, satisfaction (or violation) of these criteria should be understood as potential evidence of fairness (or bias). Whether a criterion counts as evidence in a particular case will depend on stakeholders' background knowledge and the specific features of the system's task. This evidence account of fairness conditions provides guidance for recognizing both the appropriate uses and the limitations of fairness criteria. (shrink)

From the school yard to the workplace, there’s no charge more damning than “you’re being unfair!” Born out of democracy and raised in open markets, fairness has become our de facto modern creed. The very symbol of American ethics—Lady Justice—wears a blindfold as she weighs the law on her impartial scale. In our zealous pursuit of fairness, we have banished our urges to like one person more than another, one thing over another, hiding them away as dirty secrets of our (...) humanity. In Against Fairness, polymath philosopher Stephen T. Asma drags them triumphantly back into the light. Through playful, witty, but always serious arguments and examples, he vindicates our unspoken and undeniable instinct to favor, making the case that we would all be better off if we showed our unfair tendencies a little more kindness—indeed, if we favored favoritism. Conscious of the egalitarian feathers his argument is sure to ruffle, Asma makes his point by synthesizing a startling array of scientific findings, historical philosophies, cultural practices, analytic arguments, and a variety of personal and literary narratives to give a remarkably nuanced and thorough understanding of how fairness and favoritism fit within our moral architecture. Examining everything from the survival-enhancing biochemistry that makes our mothers love us to the motivating properties of our “affective community,” he not only shows how we favor but the reasons we should. Drawing on thinkers from Confucius to Tocqueville to Nietzsche, he reveals how we have confused fairness with more noble traits, like compassion and open-mindedness. He dismantles a number of seemingly egalitarian pursuits, from classwide Valentine’s Day cards to civil rights, to reveal the envy that lies at their hearts, going on to prove that we can still be kind to strangers, have no prejudice, and fight for equal opportunity at the same time we reserve the best of what we can offer for those dearest to us. Fed up with the blue-ribbons-for-all absurdity of "fairness" today, and wary of the psychological paralysis it creates, Asma resets our moral compass with favoritism as its lodestar, providing a strikingly new and remarkably positive way to think through all our actions, big and small. (shrink)

This article presents a fairness principle for evaluating decision-making based on predictions: a decision rule is unfair when the individuals directly impacted by the decisions who are equal with respect to the features that justify inequalities in outcomes do not have the same statistical prospects of being benefited or harmed by them, irrespective of their socially salient morally arbitrary traits. The principle can be used to evaluate prediction-based decision-making from the point of view of a wide range of antecedently specified (...) substantive views about justice in outcome distributions. (shrink)

Although existing work draws attention to a range of obstacles in realizing fair AI, the field lacks an account that emphasizes how these worries hang together in a systematic way. Furthermore, a review of the fair AI and philosophical literature demonstrates the unsuitability of ‘treat like cases alike’ and other intuitive notions as conceptions of fairness. That review then generates three desiderata for a replacement conception of fairness valuable to AI research: (1) It must provide a meta-theory for understanding tradeoffs, (...) entailing that it must be flexible enough to capture diverse species of objection to decisions. (2) It must not appeal to an impartial perspective (neutral data, objective data, or final arbiter.) (3) It must foreground the way in which judgments of fairness are sensitive to context, i.e., to historical and institutional states of affairs. We argue that a conception of fairness as appropriate concession in the historical iteration of institutional decisions meets these three desiderata. On the basis of this definition, we organize the insights of commentators into a process-structure map of the ethical territory that we hope will bring clarity to computer scientists and ethicists analyzing Fair AI while clearing some ground for further technical and philosophical work. (shrink)

If dangerous climate change is to be avoided, it is vital that carbon sinks such as tropical rainforests are protected. But protecting them has costs. These include opportunity costs: the potential economic benefits which those who currently control rainforests have to give up when they are protected. But who should bear those costs? Should countries which happen to have rainforests within their territories sacrifice their own economic development, because of our broader global interests in protecting key carbon sinks? This essay (...) develops an argument from the “principle of fairness,” which seeks to establish that outsiders should pay states with rainforests so as to share the costs of protection. If they do not, they can be condemned for free-riding on forest states. The argument is, I suggest, compelling and also capable of enjoying support from adherents of a wide variety of positions on global justice. (shrink)

Holm (2022) argues that a class of algorithmic fairness measures, that he refers to as the ‘performance parity criteria’, can be understood as applications of John Broome’s Fairness Principle. We argue that the performance parity criteria cannot be read this way. This is because in the relevant context, the Fairness Principle requires the equalization of actual individuals’ individual-level chances of obtaining some good (such as an accurate prediction from a predictive system), but the performance parity criteria do not guarantee any (...) such thing: the measures merely ensure that certain population-level ratios hold. (shrink)

Typically, fair machine learning research focuses on a single decision maker and assumes that the underlying population is stationary. However, many of the critical domains motivating this work are characterized by competitive marketplaces with many decision makers. Realistically, we might expect only a subset of them to adopt any non-compulsory fairness-conscious policy, a situation that political philosophers call partial compliance. This possibility raises important questions: how does partial compliance and the consequent strategic behavior of decision subjects affect the allocation outcomes? (...) If k% of employers were to voluntarily adopt a fairness-promoting intervention, should we expect k% progress (in aggregate) towards the benefits of universal adoption, or will the dynamics of partial compliance wash out the hoped-for benefits? How might adopting a global (versus local) perspective impact the conclusions of an auditor? In this paper, we propose a simple model of an employment market, leveraging simulation as a tool to explore the impact of both interaction effects and incentive effects on outcomes and auditing metrics. Our key findings are that at equilibrium: (1) partial compliance by k% of employers can result in far less than proportional (k%) progress towards the full compliance outcomes; (2) the gap is more severe when fair employers match global (vs local) statistics; (3) choices of local vs global statistics can paint dramatically different pictures of the performance vis-a-vis fairness desiderata of compliant versus non-compliant employers; (4) partial compliance based on local parity measures can induce extreme segregation. Finally, we discuss implications for auditors and insights concerning the design of regulatory frameworks. (shrink)

In his paper “Fairness, Political Obligation, and the Justificatory Gap” (published in the Journal of Moral Philosophy), Jiafeng Zhu argues that the principle of fair play cannot require submission to the rules of a cooperative scheme, and that when such submission is required, the requirement is grounded in consent. I propose a better argument for the claim that fair play requires submission to the rules than the one Zhu considers. I also argue that Zhu’s attribution of consent to people commonly (...) thought to be bound to follow the rules by a duty of fair play is implausible. (shrink)

Severe poverty is a major global problem about risk and inequality. What, if any, is the relationship between equality, fairness and responsibility in an unequal world? I argue for four conclusions. The first is the moral urgency of severe poverty. We have too many global neighbours that exist in a state of emergency and whose suffering is intolerable. The second is that severe poverty is a problem concerning global injustice that is relevant, but not restricted, to questions about responsibility. If (...) none were responsible, this does not eliminate all compelling claims to provide assistance. The third is that severe poverty represents an inequality too far; it is a condition of extremity with denial of basic needs. The fourth is that there is a need for an approach that captures all relevant cases – and the capabilities approach and the connection theory of remedial responsibilities are highlighted as having special promise. (shrink)

John Broome has proposed a theory of fairness according to which fairness requires that agents’ claims to goods be satisfied in proportion to the relative strength of those claims. In the case of competing claims for a single indivisible good, Broome argues that what fairness requires is the use of a weighted lottery as a surrogate to satisfying the competing claims: the relative chance of each claimant's winning the lottery should be set to the relative strength of each claimant's claim. (...) In this journal, James Kirkpatrick and Nick Eastwood have objected that the use of weighted lotteries in the case of indivisible goods is unacceptable. In this article, I explain why Kirkpatrick and Eastwood's objection misses its mark. (shrink)

This research investigates 3- and 5-year-olds' relative fairness in distributing small collections of even or odd numbers of more or less desirable candies, either with an adult experimenter or between two dolls. The authors compare more than 200 children from around the world, growing up in seven highly contrasted cultural and economic contexts, from rich and poor urban areas, to small-scale traditional and rural communities. Across cultures, young children tend to optimize their own gain, not showing many signs of self-sacrifice (...) or generosity. Already by 3 years of age, self-optimizing in distributive justice is based on perspective taking and rudiments of mind reading. By 5 years, overall, children tend to show more fairness in sharing. What varies across cultures is the magnitude of young children's self-interest. More fairness (less self-interest) in distributive justice is evident by children growing up in small-scale urban and traditional societies thought to promote more collective values. (shrink)

We introduce a fairness criterion that we call Spanning. Spanning i) is implied by Calibration, ii) retains interesting properties of Calibration that some other ways of relaxing that criterion do not, and iii) unlike Calibration and other prominent ways of weakening it, is consistent with Equalized Odds outside of trivial cases.

Inspired by recent breakthroughs in predictive modeling, practitioners in both industry and government have turned to machine learning with hopes of operationalizing predictions to drive automated decisions. Unfortunately, many social desiderata concerning consequential decisions, such as justice or fairness, have no natural formulation within a purely predictive framework. In efforts to mitigate these problems, researchers have proposed a variety of metrics for quantifying deviations from various statistical parities that we might expect to observe in a fair world and offered a (...) variety of algorithms in attempts to satisfy subsets of these parities or to trade o the degree to which they are satised against utility. In this paper, we connect this approach to fair machine learning to the literature on ideal and non-ideal methodological approaches in political philosophy. The ideal approach requires positing the principles according to which a just world would operate. In the most straightforward application of ideal theory, one supports a proposed policy by arguing that it closes a discrepancy between the real and the perfectly just world. However, by failing to account for the mechanisms by which our non-ideal world arose, the responsibilities of various decision-makers, and the impacts of proposed policies, naive applications of ideal thinking can lead to misguided interventions. In this paper, we demonstrate a connection between the fair machine learning literature and the ideal approach in political philosophy, and argue that the increasingly apparent shortcomings of proposed fair machine learning algorithms reflect broader troubles faced by the ideal approach. We conclude with a critical discussion of the harms of misguided solutions, a reinterpretation of impossibility results, and directions for future research. (shrink)

Rawlsian justice as fairness is neither fundamentally luck egalitarian nor relational egalitarian. Rather, the most fundamental idea is that of society as a fair system of cooperation. Collective pensions provide a case study which illustrates the fruitfulness of conceiving justice in these latter terms. Those who have recently reached the age of majority do not now know how long they will live in retirement or how well any investments they try to save up for their retirement would fare. From the (...) perspective of the beginning of their working lives, it is therefore rational for each to enter into an agreement with others, who also do not yet know their fates, that, if one turns out to be among the unfortunate whose private pension pots would not have yielded enough for one’s retirement, one will receive much more in retirement, whereas those whose pension pots would have overflowed their retirements will receive somewhat less. These terms are to each person’s expected advantage, which is made possible by a fair sharing of the fruits of social cooperation which arise through the efficiencies reaped by the pooling of the risk of outliving what one could save for one’s retirement on one’s own. It is rational for each to agree to share one another’s fates by pooling risks across both space and time, on fair terms of social cooperation for mutual advantage. Even when collective pensions arise from, and are proportional to, a baseline of unequal income, they can be defended on grounds of reciprocity involving regard for one another as equals. (shrink)

Considerations of dynamic inconsistency have figured prominently in debates over the rationality of preferences that violate the separability conditions characteristic of expected utility theory. These debates have mostly focused on risk- and ambiguity averse preferences, but analogous considerations apply to preferences for fairness. We revisit these debates in the context of a specific hypothesis regarding the violations of separability by such preferences, namely that they are potentially both explained and rationalised by attitudes to the chances of goods that motivate a (...) preference for equality in the distribution of chances across people and possible events. Our main aim is to argue that, first, when these violations of static separability are motivated by such attitudes to chances, then they need not result in dynamically inconsistent behaviour. Second, and more generally, considerations of dynamic consistency do not, we argue, undermine the rationality of such attitudes towards the distribution of chances, despite the fact that such attitudes give rise to violations of the static separability assumptions of expected utility theory. (shrink)

This article discusses how the concept of a fair finite lottery can best be extended to denumerably infinite lotteries. Techniques and ideas from non-standard analysis are brought to bear on the problem.

Among the most popular strategies for justifying political obligations are those that appeal to the principle of fairness. These theories face the challenge, canonically articulated by Robert Nozick, of explaining how it is that persons are obligated to schemes when they receive goods that they do not ask for but cannot reject. John Simmons offers one defense of the principle of fairness, arguing that people could be bound by obligations of fairness if they voluntarily accept goods produced by a cooperative (...) scheme. Simmons, however, thinks that such a theory will do little work in justifying political obligations, since virtually no one voluntarily accepts state goods. This paper attempts to advance just such a theory by arguing that states are in fact genuine cooperative schemes and that Simmons is overly pessimistic in his appraisal of whether the majority of citizens accept the goods provided by their states. (shrink)

This chapter provides a critical overview and interpretation of fair subject selection in clinical and social scientific research. It first provides an analytical framework for thinking about the problem of fair subject selection. It then argues that fair subject selection is best understood as a set of four subprinciples, each with normative force and each with distinct and often conflicting implications for the selection of participants: fair inclusion, fair burden sharing, fair opportunity, and fair distribution of third-party risks. It then (...) defends an approach to navigating the conflicting imperatives of these subprinciples, one which privileges the need to include epistemically distinct groups in research, before concluding by considering the most pressing research questions regarding fair subject selection. (shrink)

The debate over whether ‘fair-play’ can serve as a justification for legal punishment has recently resumed with an exchange between Richard Dagger and Antony Duff. According to the fair-play theorist, criminals deserve punishment for breaking the law because in so doing the criminal upsets a fair distribution of benefits and burdens, and punishment rectifies this unfairness. Critics frequently level two charges against this idea. The first is that it often gives the wrong explanation of what makes crime deserving of punishment, (...) since the wrongfulness of murder is not primarily about unfairness. The second is that it implies that all crimes deserve the same degree of punishment, because all crimes create the same degree of unfairness. These objections are viewed as revealing fatal flaws in the theory. Although Dagger attempts to meet these objections by drawing on political theory, Duff responds that this still draws upon the wrong kind of resources for meeting these objections. This paper argues that these two objections rest on a crucial mistake that has been overlooked by both the defenders and critics of fair-play. This mistake results from failing to distinguish between what justifies punishment as a response to crime (which requires a common element to all crime) and what justifies attaching particular penalties to crimes (which requires making distinctions in the severity of crime). The arguments presented will give reasons to consider fair-play as a viable justification for legal punishment. (shrink)

There is an emerging consensus among political philosophers that state legitimacy involves something more than—or perhaps other than—political obligation. Yet the principle of fair play, which many take to be a promising basis for political obligation, has been largely absent from discussions of the revised conception of legitimacy. This paper shows how the principle of fair play can generate legitimate political authority by drawing on a neglected feature of the principle—its stipulation that members of a cooperative scheme must reciprocate specifically (...) by submitting to the scheme's rules. (shrink)

Distribution of responsibility is one of the main focus areas in discussions about climate change ethics. Most of these discussions deal with the distribution of responsibility for climate change mitigation at the international level. The aim of this paper is to investigate if and how these principles can be used to inform the search for a fair distribution of responsibility for climate change adaptation on the local level. We found that the most influential distribution principles on the international level were (...) in turn built on one or more of seven basic principles: (P1) equal shares, (P2) desert, (P3) beneficiary pays, (P4) ability, (P5) self-help, (P6) limited responsibility for the worst off, and (P7) status quo preservation. It was found that all the basic principles, but P1, P3, and P7, are to some extent translatable to local climate adaptation. Two major problems hamper their usefulness on the local level: (1) several categories of agents need to take on responsibility; and (2) emissions do not work as a base for all principles. P4, P5, and P6 are applicable to local adaptation without changes. P4 is of particular importance as it seems to solve the first problem. P2 is applicable only if the second problem is solved, which can be achieved by using risk of harm instead of emissions as the basis for desert. (shrink)

This essay explores a conception of responsibility at work in moral and criminal responsibility. Our conception draws on work in the compatibilist tradition that focuses on the choices of agents who are reasons-responsive and work in criminal jurisprudence that understands responsibility in terms of the choices of agents who have capacities for practical reason and whose situation affords them the fair opportunity to avoid wrongdoing. Our conception brings together the dimensions of normative competence and situational control, and we factor normative (...) competence into cognitive and volitional capacities, which we treat as equally important to normative competence and responsibility. Normative competence and situational control can and should be understood as expressing a common concern that blame and punishment presuppose that the agent had a fair opportunity to avoid wrongdoing. This fair opportunity is the umbrella concept in our understanding of responsibility, one that explains it distinctive architecture. (shrink)

Glucagon-like peptide-1 (GLP-1) receptor agonists, such as semaglutide, and dual GLP-1 and glucose-dependent insulinotropic polypeptide (GIP) receptor agonists, such as tirzepatide, have been found to be effective for treating obesity and diabetes, significantly reducing weight and the risk or predicted risk of adverse cardiovascular events. There is a global shortage of these medications that could last several years and raises questions about how limited supplies should be allocated. We propose a fair-allocation framework that enables evaluation of the ethics of current (...) practices and could guide governments, professional societies, and physicians in allocation decisions. (shrink)

This report by the WHO Consultative Group on Equity and Universal Health Coverage addresses how countries can make fair progress towards the goal of universal coverage. It explains the relevant tradeoffs between different desirable ends and offers guidance on how to make these tradeoffs.

Although the principle of fair subject selection is a widely recognized requirement of ethical clinical research, it often yields conflicting imperatives, thus raising major ethical dilemmas regarding participant selection. In this paper, we diagnose the source of this problem, arguing that the principle of fair subject selection is best understood as a bundle of four distinct sub-principles, each with normative force and each yielding distinct imperatives: (1) fair inclusion; (2) fair burden sharing; (3) fair opportunity; and (4) fair distribution of (...) third-party risks. We first map out these distinct sub-principles, and then identify the ways in which they yield conflicting imperatives for the design of inclusion and exclusion criteria, and the recruitment of participants. We then offer guidance for how decision makers should navigate these conflicting imperatives to ensure that participants are selected fairly. (shrink)

The move from open outcry to electronic trading added another responsibility to futures exchanges—that of matching orders between buyers and sellers. Matching systems can affect the level and speed of price discovery, the distribution of revenue, as well as the level of price efficiency of a given market. Whether the matching system is procedurally fair is another important consideration. I argue that while FIFO (First In First Out) is a fair procedure in principle and is perceived as the default matching (...) system, it is not a fair procedure in practice. Likewise, while pro rata is a fair procedure in principle, it is not so in practice. Nevertheless, both FIFO and pro rata are relics of an open outcry system. Instead, I propose an alternative approach to matching systems that builds on the strengths of electronic trading—the ability to randomize in real time. I introduce random selection for service (RSS) as a matching system that is procedurally fair both in principle and in practice. (shrink)

The “impossibility results” in algorithmic fairness suggest that a predictive model cannot fully meet two common fairness criteria – sufficiency and separation – except under extraordinary circumstances. These findings have sparked a discussion on fairness in algorithms, prompting debates over whether predictive models can avoid unfair discrimination based on protected attributes, such as ethnicity or gender. As shown by Otto Sahlgren, however, the discussion of the impossibility results would gain from importing some of the tools developed in the philosophical literature (...) on feasibility. Utilizing these tools, Sahlgren sketches a cautiously optimistic view of how algorithmic fairness can be made feasible in restricted local decision-making. While we think it is a welcome move to inject the literature on feasibility into the debate on algorithmic fairness, Sahlgren says very little about what are the general gains of bringing in feasibility considerations in theorizing algorithmic fairness. How, more precisely, does it help us make assessments about fairness in algorithmic decision-making? This is what is addressed in this Reply. More specifically, our two-fold argument is that feasibility plays an important but limited role for algorithmic fairness. We end by offering a sketch of a framework, which may be useful for theorizing feasibility in algorithmic fairness. (shrink)

I here press an often overlooked question: Why does the fairness of a sanction require an adequate opportunity to avoid it? By pressing this question, I believe I have come to better understand something that has long puzzled me, namely, what philosophers (and others) might have in mind when they talk about “true moral responsibility,” or the “condemnatory force” of moral blame, or perhaps even “basic desert.” In presenting this understanding of “condemnation” or of “basic desert,” I am presenting an (...) idea that I do not, myself, endorse—one to which I am, myself, opposed. I present and defend it, hoping that, if what I say accurately captures what people have in mind, it will also show how condemnation or desert, in this sense, can be left behind. (shrink)

This essay distinguishes between honor-typical and authoritarian behavior in humans and animals. Whereas authoritarianism concerns hierarchies coordinated by control and obedience, honor concerns rankings of prestige determined by fair contests. Honor-typical behavior is identifiable in non-human species, and is to be expected in polygynous species with non-resource-based mating systems. This picture lends further support to an increasingly popular psychological theory that sees morality as constituted by a variety of moral systems. If moral cognition is pluralistic in this way, then the (...) question of moral agency is better considered in terms of particular moral modes, one of which will be “honor-agency.” The universal principles of honorable conduct suggest a handful of criteria for counting as an honorable agent (human or otherwise), and these criteria can be specified without commitment to any particular account of what it takes to be an agent in general. (shrink)

A short entry on the nature of social power, in particular on the question whether it can be understood in terms of powers as discussed in the metaphysics literature (in French).

Recently, there has been much discussion of ‘fair machine learning’: fairness in data-driven decision-making systems (which are often, though not always, made with assistance from machine learning systems). Notorious impossibility results show that we cannot have everything we want here. Such problems call for careful thinking about the foundations of fair machine learning. Sune Holm has identified one promising way forward, which involves applying John Broome's theory of fairness to the puzzles of fair machine learning. Unfortunately, his application of Broome's (...) theory appears to be fatally flawed. This article attempts to rescue Holm's central insight – namely, that Broome's theory can be useful to the study of fair machine learning – by giving an alternative application of Broome's theory, which involves thinking about fair machine learning in counterfactual (as opposed to merely statistical) terms. (shrink)

In Free Market Fairness, John Tomasi tries to show that ‘thick’ economic liberties, including the right to own productive property, are basic liberties. According to Tomasi, the policy-level consequences of protecting economic liberty as basic are essentially libertarian in character. I argue that if economic liberties are basic, just societies must guarantee their fair value to all citizens. And in order to secure the fair value of economic liberty, states must guarantee that citizens of roughly similar dispositions and talents are (...) roughly equally able to use their economic liberties to develop and pursue a conception of the good. This, I will argue, is a very demanding standard that requires aggressive taxation and redistribution. (shrink)

This book argues that moral philosophy should be based on seven scientific principles of theory selection. It then argues that a new moral theory—Rightness as Fairness—satisfies those principles more successfully than existing theories. Chapter 1 explicates the seven principles of theory-selection, arguing that moral philosophy must conform to them to be truth-apt. Chapter 2 argues those principles jointly support founding moral philosophy in known facts of empirical moral psychology: specifically, our capacities for mental time-travel and modal imagination. Chapter 2 then (...) shows that these capacities present human decisionmakers with a problem of diachronic rationality that includes but generalizes beyond, L.A. Paul’s problem of transformative experience: a problem that I call “the problem of possible future selves.” Chapter 3 then argues that a new principle of rationality—the Categorical-Instrumental Imperative—is the only rational solution to this problem, as it requires our present and future selves to forge and uphold a recursive, bi-directional contract with each another given mutual recognition of the problem. Chapter 4 then shows that the Categorical-Instrumental Imperative has three identical formulations analogous but superior to Immanuel Kant’s various formulations of his ‘categorical imperative.’ Chapter 5 shows that these unified formulas jointly entail a particular test of moral principles: a Moral Original Position similar to John Rawls’ famous ‘original position’, but which avoids a variety of problems with Rawls' model. Chapter 6 then shows that the Moral Original Position generates Four Principles of Fairness, which can then be combined into a single principle of moral rightness: Rightness as Fairness. This new conception of rightness is shown to reconcile four dominant moral frameworks (deontology, consequentialism, virtue ethics, and contractualism), as well as entail a new method of moral decisionmaking for applied ethics: a method of “principled fair negotiation” according to which applied ethical issues cannot be wholly resolved through principled debate, but must instead be resolved by actual negotiation and compromise. This method is then argued to generate novel, nuanced analyses of a variety of applied moral issues, including trolley cases, torture, and the ethical treatment of nonhuman animals. Chapter 7 then shows that Rightness as Fairness reconciles three leading political frameworks—libertarianism, egalitarianism, and communitarianism—showing how all three embody legitimate moral ideals that can, and should, be fairly negotiated against each other to settle the scope, and nature, of domestic, international, and global justice on an ongoing, iterated basis. Finally, Chapter 8 argues that Rightness as Fairness satisfies all seven of the principles of theory-selected defended in Chapter 1 more successfully than rival theories. (shrink)

Some moral principles require agents to do more than their fair share of a common task, if others won’t do their fair share – each agent’s fair share being what they would be required to do if all contributed as they should. This seems to provide a strong basis for objecting to such principles. For it seems unfair to require agents who have already done their fair share to do more, just because other agents won’t do their fair share. The (...) philosopher who has written most about this issue, however, Liam Murphy, argues that it is not unfair to do so, at least in the standard sense of that term. In this paper, I give Murphy’s reasons for saying this, explain why I think he’s wrong, and then say a little about why this issue might be important. (shrink)